Football. Des soignants, pompiers, jeunes bénévoles invités en tribunes par la Fédération pour supporter l'équipe de France
L’équipe de France dispute mardi soir son deuxième et dernier match de préparation avant l’Euro face à la Bulgarie (21h10). Le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët dit vouloir "récompenser les hôpitaux" et les "bénévoles" en les invitant pour le retour des supporters en tribune.
Le public n’a plus mis les pieds dans l’enceinte de Saint-Denis depuis le 7 octobre 2020. Les Bleus de Didier Deschamps affrontaient alors l’Ukraine soutenus par 1000 spectateurs. Ce mardi 8 juin, 5000 personnes sont autorisées à assister au match de préparation de l'Euro qui oppose la France à la Bulgarie. La Fédération Française de football a obtenu une dérogation quelques heures avant la deuxième étape du déconfinement et son couvre-feu décalé à 23 heures.
La proximité de cette deuxième étape a grandement aidé l'institution sportive dans sa demande d’accueillir du public même si son président, Noël Le Graët, reconnait qu’il a fallu une validation au plus haut sommet de l’État. "C’est grâce au président Macron. 5000 personnes, ce n’est pas beaucoup donc on va récompenser les hôpitaux, tous les gens qui ont travaillé de façon bénévole comme les pompiers et les jeunes supporters qui venaient habituellement au stade", expose-t-il.
Des membres d’associations de supporters des Bleus seront également présents. Yannick Vanhée, président de l’association des Corsaires de Dunkerque, fait partie des 5000 privilégiés. "Il y a beaucoup d’impatience, beaucoup d’envie, ça manquait terriblement de ne pas pouvoir aller au stade encourager notre équipe nationale", exulte-t-il.
"C'est ce soir que tout recommence. Pour nous, le foot, ça ne se vit pas à travers un écran de télévision."
Fabian Tosolini, membre de l’association de supporters Irrésistibles françaisfranceinfo
"Nous ne nous considérons pas comme des spectateurs, a précisé Fabian Tosolini, mardi 8 juin sur franceinfo. Même quand nous allons au stade, nous voulons être acteurs. Nous voulons participer à cette rencontre. Nous voulons le mieux possible pousser notre équipe pour qu'elle puisse se donner au maximum et nous apporter la victoire. C'est vrai que pour nous, le foot, c'est ça. C'est le physique, c'est le réel. Ce n'est pas effectivement des applaudissements enregistrés et souvent mis à mauvais escient".
Un protocole sanitaire strict
Les 5 000 chanceux devront néanmoins respecter un protocole sanitaire strict : "C’est un rang sur deux, un siège sur deux, on est sur une petite jauge. On va être 5000 dans un stade de 80.000 donc ça va peut-être sonner un petit peu creux, mais bon je suis persuadé que ce sera mieux qu’à huis clos", a enchaîné Yannick Vanhée.
"Dans le stade, nous ne pourrons pas, comme nous le faisons d'habitude, être assis côte-à-côte et mélanger nos postillons et notre transpiration. Nous serons évidemment séparés par un siège d'écart entre deux supporters."
Fabian Tosolini, membre de l’association de supporters Irrésistibles françaisfranceinfo
Fabien Tosolini prend ce retour dans les tribunes très au sérieux "parce qu'on mesure la chance que nous avons et aussi la responsabilité que nous avons. On sait aussi qu'il y aura d'autres matchs (…) c'est une première étape. Nous allons montrer que nous sommes responsables, que nous sommes en capacité de respecter la réglementation pour pouvoir ensuite reprendre une vie 'normale', qui, on l'espère, le sera le plus vite possible".
Pour tous les supporters, le billet du match fera office de dérogation au couvre-feu.
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