Trois bonnes raisons de ne pas manquer France-Allemagne
Parce que les champions du monde sont prenables
Depuis leur démonstration au Mondial brésilien, à l’été 2014, la Nationalmannschaft est un peu moins fringante qu’attendue. L’effectif de Joachim Löw a plusieurs fois déçu en 2015 et s’est montré particulièrement fébrile lors des rencontres amicales, comme contre l’Australie en mars dernier (2-2), ou face aux Etats-Unis en juin où l’Allemagne s’était inclinée à domicile (1-2) à la surprise générale. Il y a un peu plus d’un mois, en qualifications, les champions du monde sont une nouvelle fois tombés, surpris par de courageux Irlandais (0-1). Outre cette dynamique moyenne, le groupe a fait le déplacement au Stade de France sans tous ses cadres : Mesut Özil ou Toni Kroos ont notamment été ménagés, et Löw a fait appel à de nouveaux éléments comme Kevin Trapp (PSG) ou Leroy Sané (Schalke). Pas question pour autant de prendre ce duel à la légère. Les Allemands ont besoin de confiance : Manuel Neuer, qui a insisté sur son désir de jouer "absolument" contre la France, en est la preuve vivante.
Parce que les jeunes pousses et les nouvelles têtes tricolores ont faim
Avec plusieurs joueurs blessés (Ntep, Fekir, Sakho), en méforme (Lacazette) ou visés par l’affaire du chantage à la sextape (Valbuena, Benzema), Didier Deschamps a rappelé deux revenants : Hatem Ben Arfa, étincelant depuis la reprise avec Nice, et André-Pierre Gignac, qui a redoré son blason dans le championnat mexicain. Les deux hommes savent qu’un tel choc est pour eux une occasion unique de convaincre le sélectionneur à sept mois de l’Euro. "De cent contre un, ma cote est passée à 50, l’autre moitié dépend de mes performances", a résumé Gignac. "Je ne me projette pas si loin, mais y participer, ça serait un truc de malade", a renchéri l’Aiglon. A suivre aussi : l’éclosion de Kingsley Coman (19 ans), l’attaquant des Espoirs surclassé par Deschamps suite à ses dernières performances très convaincantes dans l’armada du Bayern Munich. Le jeune garçon a donné le ton : il pense avoir "une carte à jouer", et a "l’intention de tout casser". A suivre.
Parce que les France-Allemagne sont rarement ternes
Si l’on prend en compte les matches de la RDA et de la RFA, France et Allemagne se sont affrontés à 32 reprises, pour un bilan quasiment équilibré : 13 victoires pour les Bleus, 12 pour la Mannschaft, dont la dernière remonte au quart de finale du Mondial 2014 (1-0, but de Mats Hummels). Aucune des trois dernières confrontations ne s’est d’ailleurs décidée par plus d’un but d’écart. Entre les deux pays, c’est toujours serré, souvent rugueux, parfois surprenant. Parmi les duels les plus marquants, on rappellera la correction infligée par les Français il y a douze ans à Gelsenkirchen, en amical (3-0, doublé de Trezeguet) ; la défaite rageante des Bleus pourtant favoris en demi-finale du Mondial 1986 (0-2) ; l’incroyable démonstration lors du match pour la troisième place au Mondial 1958 (6-3, quadruplé de Just Fontaine). Mais le plus mémorable restera bien évidemment la demi-finale du Mondial 1982, celui où les Bleus, qui menaient 3-1 en prolongation, s’effondreront pour s’incliner aux tirs au but (3-3, 4-5 t.a.b) où Harald Schumacher, après sa terrible sortie sur Patrick Battiston, remportera son ultime duel.
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