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Varane, plus qu'un capitaine, un "guide" qui en a encore sous le pied

Dimanche soir, face au Danemark, Raphaël Varane portera pour la troisième fois le brassard de capitaine en équipe de France. Malgré son jeune âge, le défenseur central du Real Madrid mesure la "responsabilité" confiée par Didier Deschamps. Il se dit également conscient de manquer de rigueur dans les duels. Sans pour autant se renier : "Je n'ai pas besoin d'être plus méchant dans mon jeu. Je ne vais pas me transformer ni changer ma façon d'être."
Article rédigé par franceinfo
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Face au Danemark, Raphaël Varane sera le capitaine de l'équipe de France.

Sa "fierté est immense". Raphaël Varane a conscience du poids qu’il portera sur ses épaules dimanche. Ou plutôt, sur son bras gauche. Face au Danemark, le Madrilène sera capitaine de l’équipe de France, à Saint-Etienne. Un rôle de "guide", que l’intéressé accueille avec "une grande joie". Et qu’il considère, "aussi", comme "une responsabilité".

Pas de quoi effrayer le défenseur du Real. Le brassard, Didier Deschamps lui a déjà confié à deux reprises : le 7 septembre dernier (1-1), en Serbie. Ce soir-là, Varane avait, au passage, battu un record de précocité. Un capitaine aussi jeune ? En Bleu, on n’avait plus vu ça depuis plus d’un siècle. Depuis un certain Etienne Jourde, en 1910 ! Deux mois plus tard, à Marseille, Varane avait remis ça. Cerise sur le gâteau, il avait inscrit l’unique but face à la Suède (1-0).

"C’est vrai que je dois être plus agressif"

Jeudi dernier, contre le Brésil (1-3), l’ancien Lensois a entretenu cette bonne habitude. C’est lui qui a débloqué le compteur tricolore. Encore de la tête. Mais la fébrilité défensive affichée était contagieuse. Et elle n'a pas épargné Varane. "Ça peut arriver de rater un match, a dédramatisé Didier Deschamps samedi. Une fois de temps en temps, ça peut arriver."

Face à Neymar and Co, l’aisance technique du Madrilène n’a pas occulté une faille déjà entrevue en quart de finale de la dernière Coupe du monde. L’Allemand Mats Hummels avait su exploiter un manque évident de malice et d’impact dans les duels. "C'est vrai que parfois, je dois être plus agressif défensivement, a reconnu celui qui honorera sa 19e sélection dimanche, probablement associé à Laurent Koscielny. Mais ma façon de défendre, c'est de jouer sur l'anticipation, de lire les trajectoires. Je n'ai pas besoin d'être plus méchant dans mon jeu. On ne peut pas remporter tous les duels. Avec mon style de jeu, je peux réussir à être performant. Je ne vais pas me transformer ni changer ma façon d'être. "

Presque indéboulonnable depuis deux ans

Au contraire. Le sélectionneur national mise sur sa qualité de relance et sur son leadership naturel pour en faire LE pilier de sa défense. Depuis qu’il a débuté en Bleu, il y a deux ans, contre la Géorgie (3-1), Varane a joué 16 des 25 matches de l’équipe de France.

A Madrid, en revanche, il tarde à dompter la concurrence du duo Pepe-Sergio Ramos. Mais il peut se vanter d’avoir déjà tout gagné sous le maillot merengue. La Liga, la Coupe du Roi, le Mondial des clubs et surtout, la prestigieuse Ligue des champions. D’où ce rappel de Didier Deschamps, samedi, en conférence de presse : "Raphaël est encore un jeune joueur malgré toute son expérience." On a tendance à l’oublier : il n’a que 22 ans.

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