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Euro 2012 : l'Espagne au petit trot

Les Espagnols ont écrasé l'Irlande (4-0)... en marchant. Dans l'autre rencontre, la Croatie a tenu en échec l'Italie (1-1).

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
David Silva, un des meilleurs espagnols contre l'Irlande lors de la victoire 4-0 de la Roja, le 14 juin 2012. (GABRIEL BOUYS / AFP)

Les choses se décantent dans ce groupe C. L'Espagne a pratiquement validé son ticket pour les quarts de finale en disposant de l'Irlande (4-0). Un nul lui suffira sans doute contre la Croatie. Mais les Croates, qui comptent aussi 4 points, ont tenu en échec l'Italie (1-1) et peuvent aussi se qualifier avec un résultat favorable. L'Irlande, elle, regardera les quarts de finale à la télé. Voilà ce qu'il faut retenir de ces deux rencontres

- la banane de Balotelli. Lors de sa sortie du jeu, l'attaquant noir italien a été la cible d'une banane lancée par un spectateur. Un stadier a aussitôt ramassé l'objet. Mais le mal est fait : si le Portugal et l'Allemagne ont écopé d'amendes pour le comportement de leurs supporters, la sanction de la Croatie devrait être plus importante (peut-être pas au point de la Russie, victime de ses hooligans). Balotelli avait déclaré : "si quelqu'un me jette une banane, je le tue".

- l'Italie sur courant alternatif. Séduisants pendant une heure contre l'Espagne, les Italiens otn connu la même autonomie contre la Croatie. Le changement tactique du sélectionneur croate Slaven Bilic, en montant sa pépite Luka Modric au milieu de terrain, a payé : les Italiens ont reculé, reculé, et ont fini par céder sur une grossière erreur de marquage

- qui fait la bonne opération dans ce match? Clairement pas l'Italie, obligée de jouer sa qualification sur le dernier match, même face à l'Irlande qui n'a plus rien à perdre. La Croatie, qui devra sans doute faire une résultat face à l'Espagne, n'est pas mieux lotie.

Sebastien Gionvinco au sol, symbole d'une Italie pas très conquérante contre la Croatie, le 14 juin 2012. (GIUSEPPE CACACE / AFP)


- l'Espagne a gagné, largement, et s'est peut-être souvenu que jouer avec un avant-centre, ça n'était pas si bête. Torres a beaucoup gâché, mais a marqué deux buts et a permis aux milieux de terrains feu follets espagnols d'avoir un point d'appui dans la surface de réparation. La raison du meilleur réalisme espagnol que face à l'Italie est sans doute à chercher de ce côté là.

- le moment Benny Hill du jour. L'arbitre du match a renversé le milieu irlandais Keith Andrews à l'entrée de la surface irlandaise... et a offert une occasion à l'Espagne. Heureusement que les hommes de Del Bosque n'ont pas marqué sur cette action ! Et le pire, c'est que le capitaine irlandais, Robbie Keane, qui a protesté, a écopé d'un carton jaune !

- certains se demanderont sans doute ce que l'Irlande faisait à l'Euro. Clairement la plus faible équipe de la compétition, elle doit sa présence en phase finale à un barrage clément, contre l'Estonie. Battus mais combattifs contre la Croatie, les hommes de Trapattoni ont été surclassés par les Espagnols, et on ne leur prédit pas un sort plus enviable contre l'Italie, pour leur dernier match de poule. Mais quel public. Leurs chants entonnés en choeur ont rendu émouvantes les dix dernières minutes qui s'annonçaient pénibles pour les leurs. La Green Army a su gagner les coeurs, à défaut des matchs.

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