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Euro 2016 : la fête du football lancée sous haute sécurité

Avant le coup d'envoi sportif ce vendredi soir de l'Euro 216, le top départ de la fête a été donné au pied de la Tour Eiffel à Paris lors d'un concert géant, sous haute surveillance policière.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Plus de 80.000 personnes ont assisté au concert jeudi soir sur la fan-zone de la Tour Eiffel à Paris © Radio France / Mathilde Lemaire)

La France passe à l'Euro de football ce vendredi soir avec la première affiche France-Roumanie au Stade de France à 21 h. Dans un pays confronté à la grogne sociale et à la menace terroriste, les supporters ont envie de fête. Ils l'ont démontré jeudi soir, lors du concert d'ouverture de la fan-zone de la Tour Eiffel à Paris. Un test avec un public de 80.000 personnes plutôt réussi pour des forces de l'ordre en état d'alerte maximale. 

La fête surveillée au pied de la tour Eiffel pour plus de 80.000 personnes : un reportage de Mathilde Lemaire

Des joues peintes en bleu blanc rouge, des chapeaux tricolores et même entre les différents morceaux de musique : la Marseillaise entonnée à plein poumons par la foule, pas de doute l'Euro en France a bien débuté. 

Le public est  jeune dans cette fan-zone au pied d'une tour Eiffel aux éclairages bleus et au milieu de laquelle un ballon de foot géant  a été suspendu. Sur les pelouses, entourées de buvettes, de guinguettes, des Parisiens et des touristes dansent, les yeux rivés vers la scène et les platines du roi de la soirée : le DJ David Guetta.

Alexandre, 19 ans, chante, crie et se déhanche, tout sourire. "Le pays a besoin de faire la fête et moi le premier" dit ce lycéen venu de Mantes la Jolie. Il a bien pensé à la menace terroriste. A cause de ce risque, sa mère n'était d'ailleurs pas trop contente de le laisser sortir, mais pas question de céder à la peur dit-il. Sally, 22 ans, vendeuse à Paris, renchérit : "J'ai envie de m'amuser". Elle se dit aussi "rassurée par les contrôles à l'entrée".  

Le dispositif de sécurité est composé de très nombreux policiers et gendarmes, il y a même des gendarmes à cheval et aux différentes entrées, des agents de sociétés privés. Les gestes sont précis et incessants : fouilles, palpations, contrôles d'identité. Paolo étudiant italien actuellement en Erasmus en Picardie s'y est plié lui aussi sans protester et sans angoisse. "On ne peut pas vivre dans la peur" . Et le foot revient vite dans la conversation. Il estime que l'équipe italienne, "avec des joueurs qui n'ont pas beaucoup d'expérience, n'est pas très costaude. Il y a des équipes fortes ajoute-t-il comme la France, l'Espagne, l'Allemagne..."

Et ils sont nombreux dans le public comme Paolo et ses amis à avoir prévu de revenir dans la fan zone parisienne ce vendredi soir pour le match d'ouverture, impatients d'entrer dans le vif du sujet sportif. 

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