Euro 2016 : match d'orfèvres franco-britannique autour du trophée Henri-Delaunay
Depuis 1960, tous les vainqueurs de l’Euro de football ont soulevé ce trophée. Ils ont tous brandi les 8 kilos d’argent et de marbre du trophée Henri-Delaunay, du nom du secrétaire général de l’UEFA dans les années cinquante qui a été le père de la compétition européenne.
Mais quand une équipe fête sa victoire, la coupe en garde des traces alors elle vient se refaire une beauté dans les ateliers d’orfèvre Arthus Bertrand à Palaiseau en région parisienne.
Il y a du travail, à chaque fois, reconnait Gil Piette, le PDG d’Arthus Bertrand. "Comme dans chaque grand évènement, les sportifs sont tellement heureux, Ils brandissent la coupe, ils se la passent, ils l’a font tomber par terre, ils font des bosses. Nous, on répare les coupes. Donc il faut les débosseler, les repolir, les remettre en état neuf pour que, la fois d’après, elle soit tout aussi belle."
Deux semaines pour fabriquer un trophée
Le trophée Henri-Delaunay est en argent et il faut au moins vingt personnes pour le fabriquer, deux semaines de travail, 25 000 euros. Une fois poli, il faut encore ajouter un socle en marbre. C’est le travail de Mikael Lehégarat qui vient de fabriquer une réplique pour le tout nouveau musée des Bleus à Clairefontaine.
Il remet en forme également sa sœur jumelle destinée au musée national du sport à Nice. "Plus il y a de gagnant, plus le socle s’agrandit. Ils sont tous inscrit. Il peut y avoir trente, quarante, cinquante noms inscrits sur le socle. Il y a de grande chance pour que l’on reçoive la coupe de l’EURO 2016 pour inscrire le nom des gagnants."
La coupe de l'Euro 2016 vient de Londres
Les ateliers d’Arthus Bertrand fabriquent les répliques à la demande mais depuis 2008, pour la vraie coupe, celle qui est brandie tous les quatre ans, tout se passe de l’autre côté de la Manche, à Londres, chez un autre orfèvre de renom international, Asprey.
C’est toujours l’incompréhension pour le PDG d’Arthus Bertrand, Gil Piette « Depuis 2008 ce sont les anglais qui la fabriquent, on ne sait pas pourquoi, on n’a pas compris ce qui s’était passé. La vraie coupe, celle d’origine, c’est celle que l’on a fait. Depuis 2008, elle a été un peu agrandie, elle est un peu plus lourde elle est quand même assez fidèle. Mais on aimerait beaucoup reprendre la fabrication de la coupe d’Europe. »
En attendant, le travail ne manque pas à l’approche de la promotion du 14 juillet pour la légion d’honneur. Car les médailles de la légion d’honneur sont toujours conçues dans les ateliers Arthus Bertrand depuis plus de 200 ans.
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