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A la veille de l'Euro, l'exécutif hausse le ton face aux grévistes

Le chef de l'Etat et le Premier ministre font preuve de fermeté  face aux grèves qui perturbent le pays à la veille de l'ouverture de l'Euro.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Le chef de l'Etat François Hollande, le 8 juin 2016 à Châtillon (Hauts-de-Seine). (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Les conducteurs SNCF des RER B et D, qui desservent le Stade de France, seront massivement en grève vendredi 10 juin, jour du match d'ouverture de l'Euro de football, selon la CGT-cheminots et SUD-rail. 100% des conducteurs de la zone SNCF Paris-Sud-Est (RER D) sont déclarés grévistes pour vendredi, et plus de 90% sur la zone Paris-Nord (B et D).

Toutefois, la SNCF a répondu "disposer de chiffres inférieurs", "certifiés par huissier de justice". Mais elle n'a pas souhaité les communiquer. La SNCF a prévu d'assurer 50 trains pour acheminer les supporters. Malgré tout, François Hollande et Manuel Valls mettent en garde les grévistes, jeudi soir.

François Hollande promet de prendre "toutes les mesures qui sont nécessaires"

Le président français a affirmé que "l'Etat prendra[it] toutes les mesures qui seront nécessaires" face aux grèves. "Je serai extrêmement attentif et vigilant et dans la journée de demain, s'il doit y avoir des décisions, elles seront prises", a ajouté le chef de l'Etat. Il s'exprimait devant la presse, à l'issue des cérémonies commémoratives de massacres perpétrés à Tulle à la fin de la seconde Guerre mondiale.

Y aura-t-il des réquisitions ? "Pour l'instant, nous n'en sommes pas là (...) Soyez sûrs que les services publics seront assurés et que l'Etat prendra toutes ses responsabilités", a répondu François Hollande.

"Mais en même temps, il faut aussi que ceux qui sont dans des mouvements ou qui les organisent puissent également prendre leurs responsabilités", a-t-il observé. "Ca ne veut pas dire qu'ils aient à renoncer à ce qu'ils pensent ou à ce qu'ils revendiquent, mais ils ont à prendre cette responsabilité de faire que ce grand événement puisse être une fête populaire partagée", a poursuivi François Hollande.

Pour acheminer les supporters, Manuel Valls n'exclut "aucune hypothèse"

De son côté, le Premier ministre a prévenu qu'il n'excluait "aucune hypothèse" pour acheminer les supporters vers le Stade de France où se déroulera vendredi soir le match d'ouverture de l'Euro-2016 France-Roumanie.

Interrogé lui aussi sur une possible réquisition de chauffeurs, il a répondu : "Je n'exclus par principe aucune hypothèse. Ce que je souhaite, c'est qu'on fasse en sorte de pouvoir acheminer dans les meilleures conditions de sécurité et de confort les 80 000 spectateurs" attendus, a-t-il déclaré, en marge d'un déplacement à Clermont-Ferrand.

Manuel Valls veut que l'Euro "soit une belle vitrine de la France", se disant "déterminé à ce que les choses se passent dans les meilleures conditions". "La France est prête à accueillir cet Euro. Chacun dans ce moment-là doit être responsable et patriote", a-t-il estimé.

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