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Euro 2016 : l'article pour comprendre comment seront déterminés les matchs des 8es de finale

En passant de 16 à 24 équipes, les organisateurs de l'Euro ont dû créer un système complexe pour désigner les qualifiés pour la phase finale, à base de meilleurs troisièmes et de probabilités. Tentative de décryptage.

Article rédigé par Louis Boy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
Le tableau de l'Euro 2016 lors du tirage au sort de la compétition, le 12 décembre 2015, à Paris. (LOIC VENANCE / AFP)

Les troisièmes et derniers matchs de la phase de poules de l'Euro 2016 débutent dimanche 19 juin, avec France-Suisse et Roumanie-Albanie, et c'est le moment du tournoi où vous allez sortir vos calculettes. En effet, cette année, les deux premiers des six groupes seront qualifiés, mais aussi les quatre meilleurs troisièmes. Un changement de formule qui complique grandement les choses au moment de savoir qui est qualifié, et de déterminer le tableau des huitièmes de finale. La France, notamment, peut affronter le troisième de trois groupes différents. Pas de panique : francetv info vous donne les solutions de ce casse-tête.

Commençons simplement : comment sont départagées deux équipes à égalité ?

Si deux équipes sont à égalité : Un principe à retenir : en cas d'égalité, ce sont les confrontations directes qui priment. Par exemple, si l'Ukraine et l'Irlande du Nord terminent avec 3 points chacun, l'Irlande du Nord sera devant, car elle a battu l'Ukraine (2-0). 

Si deux équipes sont à égalité, et ont fait match nul lors de leur confrontation : On utilise les critères classiques. D'abord la meilleure différence de buts (la différence entre le nombre de buts marqués et le nombre de buts encaissés), puis, si ça ne suffit pas, le plus grand nombre de buts marqués.

Mais si deux équipes sont à égalité sur tous ces critères au terme de leur 3e match de poules, et sont face à face sur le terrain ce jour-là, elles restent sur la pelouse, et on organise une séance de tirs au but pour faire la différence.

En revanche, si elles jouent séparément, elles sont départagées par le classement du fair-play, qui prend en compte les cartons infligés à leurs joueurs. En ultime recours, on s'en remettra au classement des sélections établi par l'UEFA –à ne pas confondre avec le classement Fifa.

Si trois équipes ou plus sont à égalité : ça se complique. On les classe en fonction du nombre de points obtenus lors des matchs entre ces trois équipes, en oubliant les autres rencontres. Si ça ne suffit pas, on s'intéresse à la différence entre le nombre de buts marqués et le nombre de buts encaissés lors de ces matchs, et enfin, si besoin, au nombre de buts marqués lors de ces matchs.

Comment détermine-t-on les meilleurs troisièmes ?

Il y a six poules, mais seulement quatre places réservées aux meilleurs troisièmes. On les classe de façon très simple : les meilleurs troisièmes sont ceux qui ont obtenu le plus de points, qui ont la meilleure différence de buts, qui ont marqué le plus de buts, qui ont été le plus fair-play... Il n'est plus question de confrontations directes, puisque ces équipes ne se sont pas affrontées au premier tour. 

Mais ce système de meilleurs troisièmes implique que certaines équipes devront attendre le résultat d'autres groupes avant de savoir si elles ont validé leur billet. Il se passera trois jours entre le dernier match du groupe A, dimanche 19 juin, et le dernier match du groupe F, mercredi 22 juin.

Comment sera choisi l'adversaire de la France en huitièmes ?

Là, ça devient très compliqué. D'office, il a été décidé que les troisièmes de groupe affronteraient les premiers des groupes A, B, C et D. On sait que la France, si elle termine en tête du groupe A, jouera contre une équipe des groupes C, D ou E. Mais on ne sait pas encore de quels groupes sortiront les meilleurs troisièmes, ce dont dépendra le tableau des huitièmes.

Le tableau des affiches possibles lors des huitièmes de finale de l'Euro 2016, inclus par l'UEFA dans son règlement du tournoi. (UEFA.COM)

L'UEFA a donc prévu 15 scénarios différents, tous détaillés dans son règlement du tournoi, où on trouve le tableau ci-dessus. La France a 60% de chances de jouer le troisième du groupe C (Allemagne, Pologne ou Irlande du Nord), 20% de chances de jouer le troisième du groupe D et 20 % de chances de jouer le troisième du groupe E. Et si le troisième du groupe C valide son billet de meilleur troisième, la France a même 9 chances sur 10 de l'affronter.

En cas de défaite de la France contre la Suisse, en revanche, les Bleus termineraient deuxièmes de leur groupe, et affronteraient le deuxième du groupe C.

La France est-elle avantagée par le format du tournoi ?

Sans doute. La répartition des adversaires en huitièmes de finale a en effet été décidée par l'UEFA avant le début de la compétition. Par exemple, le premier du groupe F est assuré d'affronter un deuxième de groupe, alors que le premier du groupe D affrontera un troisième, plus avantageux sur le papier. A priori, ce système ne pose pas de problème d'équité, puisque toutes les équipes avaient autant de chance d'être tirées dans les groupes désavantagés.

Toutes, sauf la France. En tant qu'hôte, elle était assurée d'être dans le groupe A. Un groupe dont le leader jouera un troisième lors des huitièmes de finale, mais aussi un deuxième de groupe en quarts de finale. Bref, la France, si elle s'impose dans sa poule, ne rencontrera pas d'autre vainqueur de poule avant les demi-finales. C'est le scénario le plus avantageux possible, et il était écrit avant le tirage au sort du tournoi. Les Bleus peuvent remercier le règlement.

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