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FIFA : le football français salue la candidature de Platini

L'ancien champion de foot vient d'officialiser sa candidature à la présidence de la Fédération Internationale de Football, déclenchant un concert de satisfecit et de louanges dans le foot français, et les critiques acerbes du Prince Ali, précédent candidat.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Michel Platini, Pdt de l'UEFA, et Noël Le Graët, Pdt de la FFF, lors du lancement du comité de pilotage de l'EURO 2016 © MaxPPP)

Ca y est, il se lance... Michel Platini est candidat pour remplacer Sepp Blatter à la présidence de l'UEFA. Il a officialisé sa candidature en envoyant une lettre aux 209 présidents et secrétaires généraux des associations membres de l'instance du football mondial. L'élection aura lieu le 26 février prochain. D'ici là Sepp Blatter reste à son poste. 

Eloges dans le foot français

Cette candidature n'étonne personne dans le foot français, et satisfait tous ceux qui s'expriment. 

Premier à réagir sur notre antenne, Noël Le Graët , président de la Fédération française de football, considère que Michel Platini est l'homme de la situation. "Il a montré qu’il était capable de gérer l’UEFA, ce n’est pas rien. Il est incontestable ", poursuit-il.

"L’UEFA ce n’est pas une maison facile, il a réussi à concilier les grands pays et les petits pays. Il a réussi à faire la paix entre toutes ces fédérations qui ont des moyens souvent très inégalitaires, et les petites fédérations adorent Michel Platini ".

Michel Platini a fait ses armes en 1998, lorsqu'il s'est occupé de la Coupe du Monde en France. "Il est intuitif, il sait s’entourer. Quand on connait ce qu’il a envie de faire, ce qu’il sait faire, c’est rassurant pour le football français ", estime Noël Le Graët.

"C'est l'homme de la situation, il a montré qu'il était capable de gérer l'UEFA" estime Noël Le Graët

"Ce qu'il (Michel Platini) a fait à travers l’organisation de la Coupe du Monde et la présidence de l’UEFA, c’est la démonstration qu’il a toutes les capacités pour mener une confédération du football mondial à travers la Fifa ", renchérit Alain Giresse.

Alain Giresse : "C’est une demi-surprise. Il a senti autour un élan, un soutien de sa candidature et c’est certainement ce qui a fait pencher la balance. "
"Michel Platini est un dirigeant d'envergure " pour le président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas . "Ce qu'il a fait avec le financial fair play sur l'UEFA et qui mérite d'être poursuivi, c'est un exemple en matière de moralité, de transparence, et aussi de relations entre le football du terrain et le football de l'organisation et des dirigeants"

"Pour moi c'est une excellente nouvelle. Quand c'est un Français avec qui on a de bonnes relations, on ne peut qu'être fier, et en plus Michel Platini est un homme charmant ". 

Jean-Michel Aulas : "Pour moi c'est une excellente nouvelle. On ne peut qu'être fier, et en plus Michel Platini est un homme charmant"
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Michel Kreff est un ami d'enfance de Michel Platini, et vice président de la ligue de football de Lorraine. "Il a toujours eu quelque chose de plus dans l'anticipation. Il est devenu leader au fur et à mesure, jusqu'à atteindre le toit du monde ", résume t-il. Michel Kreff est persuadé que l'ancien champion arrivera à faire le ménage à la FIFA. 

"Il va y arriver. Il a beaucoup de force de caractère, et puis il sait s'entourer. On l'a bien vu dans ce qu'il a fait à la FIFA "

Michel Kreff: "C'est quelqu'un qui prépare bien son affaire. Il ne s'engage que s'il est sûr d'arriver à ce qu'il aspire"
 

Prince Ali: "Platini n'est pas bon pour la Fifa" 

Le prince jordanien Ali bin Al Hussein , candidat malheureux à l'élection présidentielle à la Fifa fin mai, a pour sa part violemment critiqué la candidature de Michel Platini. "Platini n'est pas bon pour la Fifa , écrit le Prince Ali. Les fans de foot et les joueurs méritent mieux. La Fifa est empêtrée dans le scandale. Nous ne devons plus continuer comme avant. La culture des arrangements en coulisses, en sous-main, doit prendre fin ". 

Dans son communiqué, le prince Ali dit vouloir consulter les fédérations nationales pour voir avec elle "ce qui est le mieux pour l'intérêt du football", mais il n'en dit pas plus sur ses intentions de se porter candidat ou non. 

"La Fifa a besoin d'un leadership indépendant, lavé des pratiques du passé ", conclut le prince Ali. 

Ses propos ont été relayé, via un tweet, par le correspondant de la BBC

 

 

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