Finale de la CAN : de Marseille à Lille, en passant par Toulouse, les supporters de l'Algérie fêtent leur victoire sans incident majeur
Des scènes de liesse se sont déroulées sans incident majeur, même si la situation s'est un peu tendue à Paris ou à Lyon, où la foule a déferlé dans les rues.
Des dizaines de milliers de supporters des "Fennecs" algériens ont déferlé dans la soirée du vendredi 19 juillet dans les rues en France, de Marseille à Lille. Ils ont célébré la victoire des leurs en finale de la CAN dans une ambiance restant festive dans l'ensemble, malgré quelques incidents à Paris ou Lyon notamment, mais sans gravité.
Au total, à travers la France, 198 personnes ont été interpellées et 177 ont été placées en garde à vue, selon un bilan du ministère de l'Intérieur établi samedi à 6 heures et communiqué à franceinfo. A Paris, 102 interpellations ont conduit à 86 gardes à vue, d'après la même source.
Une foule très dense à Paris
Sur les Champs-Elysées à Paris, dès la fin du match, des grappes de supporters ont débarqué aussi soudainement que le but qui a assommé les Sénégalais dès les premières minutes du match. Vers une heure du matin, la situation s'est un peu tendue, avec de premiers tirs de gaz lacrymogène de la part des forces de l'ordre dans le haut de la célèbre avenue, où était toujours massée une foule très dense. La plupart des supporters ont quitté les Champs-Elysées vers 3 heures, mais certains sont restés jusqu'à l'aube.
Pas d'incident majeur à Marseille
Dès le coup de sifflet final, une marée humaine a commencé à descendre la Canebière vers le Vieux-Port. La cité phocéenne s'es vite retrouvée noyée sous les fumigènes, "craqués" par dizaines. Au plus fort de la soirée, la préfecture de police a évalué à 25 000 le nombre de fans des Fennecs dans le centre de la ville. Vers 1h30, le rassemblement a commencé à se dissoudre autour du Vieux-Port et de la Canebière, sans incident majeur.
A Lyon, des vitrines brisées et des policiers blessés
A quelques centaines de kilomètres, les mêmes scènes se sont répétées à Lyon. Le coup de sifflet final, dans le quartier de la Guillotière, a entraîné un déchaînement de youyous, pétards, feux d'artifice et fumigènes. Dans le centre-ville, un bref accrochage a opposé supporters de l'Algérie et forces de l'ordre, visées par des projectiles sur le pont de la Guillotière. Les assaillants ont été rapidement dispersés après quelques jets de grenades lacrymogènes. Les forces de l'ordre ont ensuite reculé, laissant les supporters en liesse manifester sur les quais de la Presqu'île, provoquant des embouteillages alentour.
D'après la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, il n'y a eu aucun magasin pillé, contrairement à ce qu'affirmaient des messages postés sur les réseaux sociaux. Mais des vitrines ont été brisées dans l'hyper-centre lyonnais, quelques voitures et poubelles brûlées dans la métropole et neuf policiers très légèrement blessés après avoir reçu des jets de projectiles à Lyon. En tout, 21 personnes ont été placées en garde à vue selon le parquet de Lyon, "principalement pour dégradations, violences et détention d'armes, de pétards ou de fusées".
Et beaucoup de joie partout en France
A Metz, Strasbourg, Toulouse ou Lille, la joie a été similaire et des milliers d'autres fans des "Fennecs" ont célébré la victoire. A Saint-Etienne, pendant la mi-temps, Sofiane, une trentaine d'années, maillot de l'équipe d'Algérie sur les épaules, invitait les médias à "ne pas grossir les petits incidents" qui pourraient émailler la soirée. "Il y a malheureusement toujours quelques jeunes qui font les cons. Et quand ça arrive, ils nous font honte", regrette-t-il. "Nous, on n'a pas demandé à naître en France. Et même si on vit ici, l'Algérie c'est notre 2e pays. Donc c'est normal qu'on fasse la fête quand elle gagne une grande compétition. Quand la France remporte la Coupe du monde, on fait aussi la fête", conclut-il.
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