Cet article date de plus de dix ans.

Foot : l'arbitre de la finale Italie-France raconte comment il a expulsé Zidane

Dans une interview à un magazine de foot britannique, l'Argentin Horacio Elizondo explique qu'il n'a rien vu, et que les arbitres de touche non plus. Il a pourtant expulsé, ce 10 juillet 2006 à Berlin, le meneur de jeu français. Explications.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le coup de tête de Zinédine Zidane (à gauche) sur l'Italien Marco Materazzi, le 10 juillet 2006 à Berlin (Allemagne).  (SIPA)

"C'était une sorte de feinte, mais elle contenait une certaine vérité sur la manière dont la décision a été prise." Sept ans après, l'arbitre de la finale de la Coupe du monde entre l'Italie et la France du 10 juillet 2006 à Berlin (Allemagne), raconte dans un article à paraître le 2 décembre dans la magazine britannique The Blizzard, comment il a pris sa décision d'expulser le meneur de jeu des Bleus.

Etant à l'autre bout du terrain au moment du coup de tête de Zinédine Zidane sur Marco Materazzi, cet Argentin n'a rien vu, ni ses assistants. C'est le quatrième arbitre qui lui raconte la scène dans les écouteurs : "Horacio, Horacio, je l'ai vu." Mais comment expulser un joueur sans avoir vu la faute ? C'est le dilemme auquel est confronté l'homme en noir (enfin, en rouge ce soir-là). Il décide donc de "feinter" : "Je vais alors voir Dario [un des arbitres de touche] en sachant qu'il ne savait rien ! Pourquoi ? Si vous allez voir l'assistant, tout le monde comprend que c'est parce qu'il va vous dire quelque chose. Je vais donc voir Dario et lui dis juste "concentré !". Je me retourne, m'approche de Zidane et sors le carton rouge. [...] C'était une sorte de feinte."

Arbitrage vidéo ou non ? 

Malin, le rédacteur en chef du journal qui publie cette interview l'est aussi. L'extrait ne contient en effet aucune mention de la polémique lancée par Raymond Domenech. Le sélectionneur de l'équipe de France affirmait que le quatrième arbitre avait eu recours à des images vidéo pour voir l'incident, alors que l'arbitrage vidéo n'est pas autorisé. Pour avoir le fin mot de l'histoire, il faudra attendre la publication de l'article, le 2 décembre, comme l'a annoncé sur Twitter le rédacteur en chef du magazine. 

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.