Foot : le poids de la Ligue 1 en quatre chiffres
Le championnat redémarre pour une nouvelle saison. Une compétition d'envergure mais économiquement fragile.
Les chants de supporters vont retentir à nouveau dans les stades de Ligue 1. Après des vacances méritées et quelques matchs de préparation, les footballeurs sont prêts à en découdre. Le gros des rencontres de la première journée a lieu samedi 8 août.
Cette année encore, il sera beaucoup question de gros sous. Le transfert d'Angel Di Maria au Paris-Saint Germain pour 63 millions d'euros l'a confirmé quelques jours avant la reprise. Entre paillettes pour les leaders et galère pour les petits clubs, francetv info revient sur le bilan économique de la Ligue 1.
1,5 milliard d’euros de revenus, dont un tiers pour le seul PSG
Les vingt clubs de Ligue 1 ont généré 1 498 millions d’euros de revenus, hors transferts, lors de la saison 2013-2014. Les derniers chiffres connus proviennent du bilan annuel de la Ligue de football professionnel (LFP) publié en avril 2014. Les revenus des équipes ont progressé de 15% par rapport à la saison précédente. Mais tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. "Le PSG génère à lui seul presque un tiers des revenus de la Ligue 1", précise le document. Les petits clubs doivent se contenter des miettes. Bon dernier, Ajaccio ne représentait, en 2013-2014, que 1,3% des revenus des clubs du championnat. Les petits nouveaux, comme Angers, ne devraient pas faire beaucoup mieux, mais les chiffres ne sont pas encore connus.
607 millions de droits télé, dont la moitié pour sept clubs
C'est le nerf de la guerre. Les droits audiovisuels permettent d'alimenter les caisses des clubs de Ligue 1, à hauteur de 40% environ. Le PSG, l'Olympique de Marseille et Lyon sont sur le podium. Ils récoltent 26,2% des droits audiovisuels versés aux clubs chaque année. Le principe de solidarité équilibre un peu la balance, "toutes les équipes de Ligue 1 sont assurées de recevoir une prime de solidarité des droits du championnat d’environ 12 millions d’euros". Sept clubs représentent tout de même 50% des droits.
Mais les équipes doivent continuer à faire rêver leurs supporters, malgré une baisse significative des droits audiovisuels. Pour la période 2012-2016, ils s'élèvent à 607 millions d'euros par an, "soit 61 millions d'euros de moins que sur la période 2008-2012", précise l'Union des clubs professionnels de football (UCPF).
93 millions de déficit, et c'est une maladie chronique...
La situation est alarmante pour la Ligue 1. "Malheureusement, les résultats financiers pour la saison 2013-2014 ne sont pas bons. Les pertes cumulées des clubs professionnels atteignent 93 millions. C’est la 6e saison consécutive que le bilan financier est déficitaire", annonçait Frédéric Thiriez, président de la LFP, en avril 2015, lors de la présentation du bilan annuel du championnat. Et cela ne s'est pas amélioré depuis. Bastia et Troyes ont ainsi subi une brève relégation administrative pour des raisons financières, avant de réussir à équilibrer leur budget et à convaincre la Direction nationale de contrôle et de gestion de les réintégrer. Ils évolueront bien dans l'élite du football français cette saison.
Mais pour avoir la chance de fouler les pelouses de Ligue 1, les clubs ont dû faire des sacrifices. Troyes a, par exemple, vendu son attaquant Corentin Jean à Monaco, et se l’est fait prêter dans la foulée. Une manière d'alléger la masse salariale du club. Les salaires des joueurs et ceux de l'encadrement représentent, en moyenne, 64% du chiffre d'affaires des clubs.
L'affluence dans les stades en hausse de 6%
La Ligue 1 est appréciée, si l'on en croit les chiffres de l'affluence dans les stades. Les rencontres du championnat français attiraient en moyenne 22 337 spectateurs en 2014-2015, 6% de plus que la saison précédente. L'Olympique de Marseille est en tête du classement, avec une moyenne de 53 130 supporters par match.
Mais si on regarde le taux de remplissage, c'est le PSG qui passe devant. Le Parc des Princes était plein à craquer la saison passée. L'enceinte parisienne affichait un taux de remplissage de 95,5%, soit 45 789 spectateurs en moyenne, pour 47 929 places.
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