PSG : que risque Leonardo pour avoir bousculé un arbitre ?

Furieux de l'expulsion de Thiago Silva lors du match qui opposait, dimanche 5 mai, le PSG contre Valenciennes (1-1), Leonardo, le directeur sportif du club parisien, a bousculé Alexandre Castro, l'arbitre du match.

Le défenseur avait reçu un carton rouge à la 43e minute pour avoir posé ses mains sur la poitrine de l'arbitre, une décision jugée "inacceptable" par Leonardo, qui ne s'est pas gêné pour asséner un violent coup d'épaule à Alexandre Castro lors du retour aux vestiaires, à la fin du match. Que risquent le directeur sportif et son club ?

Une suspension

Si Alexandre Castro confirme la bousculade dans son rapport, le dirigeant brésilien sera convoqué par la commission de discipline et "risque jusqu’à un an de suspension ferme", rappelle RMC, qui cite le règlement de la Ligue de football professionnel.

Mais il n'y a pas que son geste que Leonardo pourrait payer cher. Coutumier des déclarations chocs, ses critiques à l'égard de l'arbitre sont aussi répréhensibles.Il pourrait donc voir s'ouvrir un deuxième front disciplinaire, devant le Conseil de l'éthique (CNE) cette fois. Dimanche, après le match, le directeur sportif avait en effet jugé Alexandre Castro "loin des actions, il se laisse porter par l'émotion, il est tendu, il perd le contrôle". Et insistait : "Je ne comprends pas pourquoi on désigne un arbitre avec neuf matchs [à son actif] pour un match important comme celui-là."

En décembre déjà, le CNE avait infligé à Leonardo deux matchs de suspension avec sursis pour une sortie sur l’arbitrage à l’issue d’un Montpellier-PSG où le défenseur Mamadou Sakho avait été exclu. "Je ne sais pas comment ça se passe avec les arbitres, s’ils sont professionnels, s’ils ont des contrats, s’ils sont indépendants, s’ils se préparent pendant la semaine, s’ils regardent les matchs, si quelqu’un contrôle, je ne sais pas. Mais il me semble qu’il n’y a pas trop de préparation", s'était-il emporté.

Un retrait de points

Mais à trois journées de la fin, le PSG, leader du classement avec 74 points et quasi-assuré d'être champion de France, pourrait aussi, en cas de sanction, passer derrière l'OM (67 points). Car d'après l'article 2.9 du règlement de la Ligue de football professionnel, le club s'expose, "outre la sanction de l’entraîneur, éducateur, dirigeant ou personnel médical fautif, [à] un retrait ferme, ou avec sursis, de point(s) au classement de son équipe", souligne RMC.