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Ecartée par l'Olympique lyonnais après avoir été harcelée, une jeune joueuse décide de poursuivre le club

Le parquet de Lyon a confirmé qu'une enquête était en cours pour "propositions sexuelles à mineures de 15 ans", à la suite d'un signalement émanant du club.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le parquet de Lyon a confirmé qu'une enquête était en cours à la suite d'un signalement émanant du club de l'Olympique lyonnais. (MAXPPP)

L'affaire tombe mal à la veille de la finale du Mondial féminin dans son stade. L'Olympique lyonnais est mis en cause pour discrimination par la famille d'une adolescente, harcelée par un entraîneur puis écartée du centre de formation. Interrogé samedi sur ces informations de Mediapart, le parquet de Lyon a confirmé qu'une enquête était en cours, "du chef de propositions sexuelles à mineures de 15 ans", à la suite d'un signalement émanant du club.

Les faits remontent au printemps 2018 quand, à l'issue d'un tournoi en Alsace, un entraîneur a été dénoncé par deux joueuses de l'équipe des moins de 16 ans pour des SMS, des conversations et des gestes relevant du harcèlement sexuel. Convoqué aussitôt, l'entraîneur a démissionné et l'OL a signalé les faits au procureur. "On ne pouvait pas techniquement déposer plainte", justifie le club.

Le mis en cause n'a toujours pas été entendu, les victimes non plus

D'après Mediapart, ce signalement a été effectué le 21 juin 2018 et l'enquête a été ouverte trois mois plus tard, confiée aux policiers de la DDSP du Rhône, selon le parquet. Depuis, le mis en cause n'a toujours pas été auditionné, pas plus que les victimes, déplore Slim Ben Achour, avocat d'une des joueuses.

Sa cliente a par la suite été écartée du centre de formation lyonnais. Mais si elle n'a pas été retenue, c'est pour des raisons "sportives et/ou scolaires" qui n'ont rien à voir avec l'affaire, soutient le club. Sans convaincre les parents de la joueuse, âgée aujourd'hui de 17 ans.

A leur demande, Slim Ben Achour vient d'assigner l'OL au civil, devant le TGI de Lyon, pour obtenir une série de documents relatifs à l'affaire, que le club lui refuse pour l'heure. L'audience est prévue le 22 juillet. Cette procédure vise à mettre en cause l'OL sur le plan de la protection des mineures et de la discrimination. "On s'est aperçus qu'il n'y avait aucun cadre juridique pour les filles au sein du centre de formation, contrairement aux garçons", affirme l'avocat.

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