Football : 10 à 18 ans de réclusion pour des supporters d'Angoulême ayant violé et martyrisé l'un des leurs

Trois supporters du club amateur charentais ont été condamnés, mardi, pour des faits commis entre 2015 et 2017.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Ballons de football sur la pelouse d'Angoulême, le 24 novembre 2019 (ANTOINE MASSINON / A2M SPORT CONSULTING)

Trois supporters du club de football amateur d'Angoulême, âgés de 24 ans à 40 ans, ont été condamnés, mardi 20 février en Charente, à des peines allant de 10 à 18 ans de réclusion pour avoir martyrisé, violenté et violé l'un des leurs. Ils étaient jugés pour des viols, violences habituelles et extorsion sur personne vulnérable, par la cour d'assises des mineurs, puisqu'au moment des faits, commis entre 2015 et 2017, l'un d'eux avait moins de 18 ans.

La victime, un homme âgé de 52 ans, a été déclaré handicapé à la suite de ce traumatisme. Il faisait, comme eux, partie du "Commando Fada", une ancienne association de supporters du club d'Angoulême évoluant alors en cinquième division (National 3). "La cour m'a rendu ma dignité. C'était long, mais quand je vois les peines, c'est juste", a-t-il réagi devant la presse.

Le caractère antisémite des violences pas reconnu comme circonstance aggravante

Deux ex-membres du Front national ont été condamnés. Le quadragénaire Yann Chabernaud a été condamné à la peine la plus lourde, 18 années de réclusion, conformément aux réquisitions de l'avocat général. Jérôme Nouhaud, 30 ans, a quant à lui écopé de quinze ans de réclusion. Un troisième homme, mineur au moment des faits, a été condamné à 10 ans de réclusion. 

Ils avaient notamment violenté la victime dans un bois près d'Angoulême et lui avaient extorqué sa carte bancaire pour financer les activités du groupe de supporters. L'appartement de la victime avait été tagué avec des croix gammées et des injures antisémites, mais le caractère antisémite des violences "n'a pas été reconnu comme circonstance aggravante", ce que regrette l'avocate de l'association Avocats sans frontières,Aude Weill-Raynal, constituée partie civile au procès. Un quatrième homme, qui était poursuivi pour viol, a été acquitté par la cour.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.