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Football : après les accusations de "harcèlement moral et sexuel" d'un ancien arbitre, la FFF lance une enquête interne

La Fédération française de football a réagi jeudi aux accusations de Nicolas Pottier dans le magazine "So Foot".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La Fédération française de football lance une enquête interne, jeudi 8 juin, après les accusations de "harcèlement moral et sexuel" émises par un ancien arbitre. (MAGALI COHEN / AFP)

La Fédération française de football a annoncé, jeudi 8 juin, engager une enquête interne après les accusations de "harcèlement moral et sexuel" émises par Nicolas Pottier, ancien arbitre. Actuellement en charge de l'arbitrage amateur pour la FFF, le président du district de Mayenne a pointé du doigt, dans une interview accordée au magazine So Foot, le fonctionnement de l'arbitrage du football français, entre copinage, "discrimination positive" et tabous sur l'homosexualité.

"La FFF diligente immédiatement en qualité d'employeur une enquête interne confiée à un cabinet extérieur spécialisé, Alcens", a précisé l'instance dans un communiqué. La Fédération française de football a également annoncé la désignation prochaine "d'une personnalité qualifiée et indépendante pour conduire une mission d'analyse (...) de la politique fédérale de l'arbitrage, afin d'en renforcer, le cas échéant, l'efficacité".

"Un système opaque, pervers et dépassé"

Nicolas Pottier explique avoir porté plainte, le 14 février 2023, pour "harcèlement sexuel et moral dans le cadre privé et professionnel", et également pour "viol contre X" pour des faits remontant à mai 2009 à la suite d'une rencontre qu'il a arbitrée. Il se dit "victime d'une machination", affirmant notamment avoir payé professionnellement le fait d'assumer son homosexualité, et épingle un "système opaque, pervers et dépassé".

Ces derniers mois, la Fédération a fait l'objet d'un rapport d'audit diligenté par le ministère des Sports, qui a notamment considéré que la politique fédérale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles manquait "d'efficacité et d'efficience". Le ministère des Sports a réagi via un communiqué dans lequel il précise que Nicolas Pottier avait été auditionné par la mission de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), le 13 février dernier, qui avait effectué un signalement auprès du parquet. Le ministère "salue la décision de la fédération d’ouvrir immédiatement une enquête interne, confiée à un cabinet spécialisé", la nomination d'une personnalité indépendante et rappelle qu'il est "en lien étroit avec la FFF" sur les sujets de lutte contre les violences sexuelles et sexistes.

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