Football : la Coupe du monde au Qatar a entraîné une augmentation de la gravité des blessures dans les plus grands championnats européens
La Coupe du monde du Qatar 2022 a entraîné une augmentation de la gravité des blessures chez les joueurs des cinq plus grands championnats en Europe, selon une étude publiée par groupe d'assurance Howden, lundi 20 novembre. La Premier League anglaise et la Bundesliga en Allemagne ont été les championnats qui ont été les plus touchés par les blessures.
Alors que le monde du football s'interroge sur la pertinence de renouveler l'expérience d'organiser un Mondial au cœur de l'hiver, les conséquences sur les organismes des joueurs semblent néfastes, si on en croit cette troisième étude du genre. Ce rapport intervient un an après la compétition.
Huit jours de plus sur le banc
Les joueurs internationaux ayant participé à la Coupe du monde au Qatar ont passé en moyenne huit jours de plus sur le banc de touche en raison de blessures dans les mois qui ont suivi la compétition, selon l'étude.
"En octobre 2022, 88 blessures ont entraîné une immobilisation des joueurs pendant 11,35 jours en moyenne avant la Coupe du monde, contre 19,41 jours en janvier 2023 après le tournoi", indique Howden. Après le Mondial au Qatar, les blessures à la cheville ont augmenté de 170%, au mollet et au tibia de 200% et aux ischio-jambiers de 130%.
Les championnats anglais et allemand davantage touchés
La Premier League et la Bundesliga, qui comptaient respectivement 23,6 % et 14,8 % des joueurs participant à la Coupe du monde, ont enregistré 49 blessés et 46 blessés au-delà du Rhin. C'est largement plus que La Liga (18), la Ligue 1 (11) et la Serie A (12). Le groupe d'assurance fait remarquer que la pause imposée en Allemagne après la Coupe du monde (reprise le 20 janvier), n'a pas eu d'effet sur la santé des joueurs.
Toujours selon l'étude de Howden, près de 44% des joueurs licenciés dans les cinq championnats européens et présents au Qatar ressentaient une usure psychique après l'épreuve et 23% de la fatigue mentale.
Enfin, une augmentation de la gravité des blessures, c'est aussi une augmentation des coûts. Ils ont grimpé de près de 30%, de 553,62 millions d'euros à 704,89 millions d'euros dans le Top 5 des championnats européens.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.