Football : les joueurs marocains ne se sont pas rendus en Algérie pour disputer le Championnat d'Afrique des nations

La Maroc ne devrait pas participer au Championnat d'Afrique des nations (CHAN) de football en Algérie, sur fond de crise diplomatique entre les deux pays. Les joueurs marocains n'ont pas obtenu l'autorisation des autorités algériennes de décoller de l'aéroport Rabat-Salé, vendredi 13 janvier, alors que le ministère des Affaires étrangères marocain avait annoncé la participation des Lions de l'Atlas, la veille.

"Il est très malheureux de priver l'équipe nationale marocaine, qui se préparait sérieusement depuis six mois pour participer au CHAN et défendre son titre", a déploré le président de la Fédération marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, à Rabat, précisant que les joueurs et l'encadrement de l'équipe marocaine U23 sont restés "des heures durant à l'aéroport en attendant l'autorisation" de décoller.

"Il est malheureux que l'équipe reste des heures durant à l'aéroport"

"Cela m'attriste, je veux que le Maroc aille en Algérie, je veux que ces jeunes garçons représentent le peuple marocain et l'ensemble de l'Afrique. J'ai passé les derniers jours à faire tout mon possible", a ajouté le président de la Confédération africaine (CAF), Patrice Motsepe, présent à l'aéroport de Rabat-Salé aux côtés de son homologue marocain, et du patron de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino. 

Les trois hommes sont arrivés à l'aéroport au même moment d'Alger, où ils ont assisté, jeudi, à l'inauguration d'un nouveau stade à l'occasion du CHAN, avant le tirage au sort du Mondial des clubs - qui se déroulera au Maroc - vendredi à Rabat. Patrice Motsepe a indiqué que le gouvernement algérien avait fait "une affaire de souveraineté", en refusant que les joueurs Marocains décollent pour Constantine, lieu où se déroule le CHAN (13 janvier-4 février).

Depuis le 22 septembre 2021, Alger a fermé son espace aérien à tous les avions civils et militaires marocains après avoir rompu ses relations diplomatiques avec Rabat, notamment à cause de l'épineux dossier du Sahara occidental.