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France-Estonie (4-0) : les choses sérieuses commencent dans six jours

Les Bleus ont effectué une prestation convaincante contre les Baltes. Mais il ne faut pas perdre de vue qu'à l'Euro, la concurrence sera tout autre.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Karim Benzema partage sa joie avec ses partenaires de l'équipe de France, lors d'une victoire 3-0 contre l'Estonie au Mans, le 5 juin 2012.  (FRANCK FIFE / AFP)

La France a battu l'Estonie. Un 4-0 net et sans bavures qui clôt une phase de préparation intéressante, avec trois victoires avec celles contre l'lslande 3-2 et face à la Serbie 2-0. La dernière fois que c'était arrivé aux Bleus, c'était en 2006. Que retenir de ce match amical qui est devenu encore plus amical en seconde période?

On a aimé
- le renouveau de Franck Ribéry, qu'on n'avait pas vu à ce niveau en équipe de France depuis 2006. Ou presque.
- le renouveau de Karim Benzema qui a marqué deux buts et donné une passe décisive à Ribéry. Bon pour la confiance.
- la période entre la 15e et la 55e minute, où la France a survolé les débats, en proposant plusieurs enchaînements d'excellente qualité avec une envie de jouer visible.
- Hugo Lloris : peu sollicité, mais toujours présent pour rattrapper une petite erreur de la défense, même à la toute fin de match
- la prestation d'Olivier Giroud. Le Montpelliérain, entré à 20 minutes de la fin, a encore montré son excellent sens du placement, sa faim de buts, et aurait mérité d'être récompensé autrement que par une passe décisive.

On n'a pas aimé
- les blessures récurrentes des milieux de terrain : Alou Diarra s'est blessé en... faisant une passe à 5m après quelques secondes de jeu. Il a quand même poursuivi la rencontre jusqu'à l'heure de jeu. Espérons qu'il ne se soit pas blessé, sinon l'équipe de France n'a plus de milieu défensif valide pour le match contre l'Angleterre.
- le placement de Samir Nasri. Rarement dans sa zone, peu présent sur le jeu, le milieu de terrain de Manchester City reste un mystère.
- le premier quart d'heure, où les Bleus ont balbutié leur football
- les hésitations coupables de la défense centrale Mexès-Rami : une grosse erreur dans la surface qui aurait pu entraîner un but estonien pour le premier, des relances hasardeuses pour le second. Laurent Blanc a trouvé son équipe "moins bonne défensivement que contre la Serbie."
- la dernière demi-heure, qui a surtout servi à donner du temps de jeu aux futurs remplaçants, mais qui en terme de jeu n'a pas soulevé les foules.
- les sifflets du public envers Jérémy Menez. Dommage, le Parisien a fait un bon match et même marqué un but.

Une prestation encourageante, donc, mais qu'il convient de relativiser. L'Estonie, un peu démobilisée, n'est pas une grande équipe. La concurrence sera toute autre le 11 juin contre le bloc regroupé de l'Angleterre. Et la mauvaise habitude des Bleus d'entamer leurs matchs en retard, contre l'Islande ou l'Estonie, pourra se payer cash.

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