France-Nigeria : la vie sans Sakho
Touché à la cuisse face à l'Equateur (0-0), Mamadou Sakho a déclaré forfait pour le huitième de finale décisif des Bleus face au Nigeria. Son absence, qui entraîne la titularisation de Laurent Koscielny, ne sera pas sans conséquence pour l'équipe de France.
Un mental d'acier
Depuis novembre dernier, Mamadou Sakho est entré dans l'histoire de l'équipe de France, devenant l'homme qui aura permis aux Bleus de se qualifier pour le Mondial brésilien. Avec deux buts lors du barrage retour, le défenseur de Liverpool a quasiment éliminé à lui tout seul l'Ukraine, un exploit quant on se souvient l'état dans lequel l'équipe de France se trouvait après son match aller à Kiev (défaite 2-0).
Surtout, Mamadou Sakho a ouvert la voie à une dynamique toujours en cours : depuis son exploit, les Bleus n'ont plus connu la défaite. Mais l'impact psychologique de l'ancien joueur du PSG ne dépend pas uniquement de ce souvenir : sur le terrain, Sakho est un leader. Celui qui, malgré son jeune âge (24 ans), s'affirme déjà comme un pilier de la défense tricolore, surtout lorsqu'il est associé au tout aussi jeune Raphaël Varane (21 ans). Dans l'esprit de Deschamps, les deux hommes sont les titulaires de l'axe. Mais la blessure du premier cité oblige le sélectionneur à revoir ses plans.
Koscielny, le plan B
La solution, c'est Laurent Koscielny. Pour le joueur d'Arsenal, la confrontation face à l'Ukraine a eu des conséquences bien différentes que pour Sakho. Tandis que l'ex-joueur du PSG gagnait ses galons de titulaire au match retour, Koscielny se faisait remarquer en se faisant expulser à l'aller, concédant un penalty par la même occasion.
D'un naturel plus réservé, le joueur semble également avoir moins d'impact sur le groupe que Mamadou Sakho. "Je ne suis pas un boute-en-train qui rigole à tout bout de champ. J’ai besoin de calme" , avait-il confié à L'Equipe avant la préparation. Ensuite, ce sont ses sautes de concentration qui inquiète : depuis son arrivée en Angleterre en 2010, l'homme a déjà récolté quatre cartons rouges, mais a surtout concédé six penalties. Un record et surtout une faiblesse dont le joueur a conscience :
"Je sais que c’est mon point noir mais je n’ai pas ça en tête quand je défends. Je sais que je dois travailler sur ce point-là. Si on pense que je suis un peu trop fou... J’ai ce trop-plein d’énergie, je sais que je dois me canaliser ."
Derrièce ce défaut se cache cependant un joueur solide, peut-être meilleur relanceur que Sakho. Face au Nigeria, les Bleus auront besoin de cette précision. A Koscielny d'apporter ses qualités aux Bleus. Tout en restant concentré.
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