Guerre en Ukraine : drapeaux, banderoles, matchs retardés... Le monde du football affiche son soutien au peuple ukrainien
De Londres à Munich, en passant par Lisbonne, Paris ou l'Italie, de nombreux joueurs, entraîneurs et dirigeants ont montré, tout au long du week-end, leur opposition à l'invasion russe décidée par Vladimir Poutine.
Le monde du football se montre solidaire de l'Ukraine. Sur de nombreux terrains, aux quatre coins du Vieux Continent, les actions de soutien se sont multipliées. En Ligue 1, le Stade de Reims a, symboliquement, retardé de cinq minutes le coup d'envoi de son match à Monaco, dont les propriétaires sont russes, dimanche 27 février.
"On devait symboliquement montrer que nous étions totalement en désaccord avec les actes de guerre faits par la Russie là-bas", a expliqué le président rémois, Jean-Pierre Caillot, au micro de Prime Vidéo avant la rencontre. Le club français s'est peut-être inspiré de l'Italie, où le départ de chaque match de Serie A a été donné cinq minutes après l'heure prévue.
Lewandowski "espère" le soutien du "monde entier"
Le Bordelais Josuha Guilavogui a, lui, dédié son but sur la pelouse de Clermont à son coéquipier ukrainien Danylo Ignatenko. Très affecté, le milieu de terrain, dont la compagne est bloquée en Ukraine, a reçu le soutien de l'ensemble de son club. Sur le pré, les Girondins portaient un brassard bleu et jaune.
« On voulait ramener la victoire pour Dany »
— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) February 27, 2022
Découvrez la réaction de David Guion à l’issue du match à Clermont.#CF63FCGB #BordeauxDansLaPeau pic.twitter.com/xCPs4j4DZc
Au même moment, les supporters messins ont adressé une banderole "Pas de guerre en Ukraine", dans la lignée du PSG et de Saint-Etienne la veille avec la banderole "Paix pour tous" portée par les joueurs des deux équipes à leur entrée sur la pelouse.
Ce slogan était d'ailleurs le mot d'ordre général du week-end, en Europe. A Munich, l'Allianz Arena a été illuminée vendredi, trois heures durant, aux couleurs de l'Ukraine. Le lendemain, le buteur polonais Robert Lewandowski a porté un brassard jaune et bleu, espérant que "le monde entier va soutenir" l'Ukraine. Une minute de silence a également été respectée lors de nombreux matchs sur le continent
Plusieurs joueurs ukrainiens ménagés
Plusieurs joueurs ukrainiens ont été préservés, à l'image d'Andriy Lunin (Real Madrid) ou Andriy Yarmolenko (West Ham). Les Hammers se sont échauffés avec le maillot de leur coéquipier. Un message a également été diffusé sur le panneau lumineux du Stade olympique, adressant des "prières" à "Yarmolenko et au peuple ukrainien".
D'autres joueurs ont été alignés. Ole Zinchenko (Manchester City) et Vitaliy Mykolenko (Everton), opposés samedi, se sont enlacés lors de l'échauffement sous les applaudissements de Goodison Park. Les acteurs de cette rencontre ont pénétré sur le pré avec des drapeaux ukrainiens sur le dos. Le latéral gauche des Citizens est apparu en pleurs sur le banc.
L'émotion de Roman Yaremchuk à Lisbonne
A Benfica, l'Ukrainien Roman Yaremchuk a été l'objet de toutes les attentions, lors du match de son équipe contre Guimaraes dimanche. Lors de son entrée en jeu à la 63e minute, l'international aux 36 sélections a pris le brassard de capitaine, avant de montrer toute son émotion devant l'ovation de l'Estadio de la luz. Le club portugais a ensuite tweeté une vidéo de cet avant-match si particulier pour son joueur aux 36 sélections, avec le mot "Unidos" ("unis") et le drapeau ukrainien.
Unidos! #EPluribusUnum #StandWithUkraine pic.twitter.com/agygSfGrCN
— SL Benfica (@SLBenfica) February 27, 2022
Le joueur ukrainien avait déjà dévoilé sous sa tunique du Benfica un maillot avec l'emblème national de l'Ukraine mercredi, en célébrant son but contre l'Ajax Amsterdam, en Ligue des champions.
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