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Euro 2016 : interdit de stade en Allemagne, un supporter néonazi a été repéré dans les tribunes à Lille

Michaël Brück, responsable d'un parti néonazi, a aussi fièrement posé dans les rues de la capitale des Flandres avec un drapeau nationaliste.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les supporters allemands à Lille, dimanche 12 juin, pour le match Allemagne-Ukraine, dans le cadre de l'Euro. (THIBAULT VANDERMERSCH / EPA)

La police allemande a multiplié les contrôles à la frontière pour empêcher les hooligans d'outre-Rhin de rallier Lille, théâtre de l'entrée en lice de la Mannschaft dans l'Euro 2016, dimanche 12 juin. Elle a annoncé avoir refoulé environ 50 supporters violents, mais en a laissé passer une quarantaine qui ont fait quelques dégâts sur la terrasse d'un café. D'autres ont fièrement posé dans les rues de la capitale des Flandres avec des drapeaux néonazis. Parmi eux, Michael Brück, qui dirige un parti d'extrême droite, et qui est interdit de stade en Allemagne. On l'a même retrouvé dans les tribunes du stade Pierre-Mauroy dans la soirée.

"Qui fait la fête à Lille ? Le camarade Brück du parti Die Rechte", s'étouffe dans un tweet le journaliste Sebastian Weiermann, spécialiste des mouvements d'extrême droite. Michael Brück (au premier plan sur la photo, habillé de bleu) ne s'est pas caché sur les réseaux sociaux : on le retrouve sur une autre photo de groupe, avec le drapeau impérial allemand, dans le centre-ville de Lille. Il n'a, par ailleurs, commis aucune agression.

Interdit de stade en Allemagne... mais pas à l'Euro

Michael Brück a été interdit de stade à Dortmund en 2014, pour ses activités politiques. Il a également été banni des stades de Leverkusen et de Brême. Il continue pourtant de faire un maximum de déplacements à l'étranger à l'occasion des déplacements du club de la Ruhr, qui lui servent à recruter des adhérents. "L'interdiction de stade ne concerne que la fédération allemande, se défend un porte-parole de la police allemande, cité par le site de la WDR (en allemand). A l'étranger, elle ne s'applique pas." 

Michael Brück ne se contente pas de répandre ses idées dans les stades. Il gère aussi la boutique en ligne antisem.it, jeu de mot horrible inclus, où l'on peut acheter des sacs "I love national socialism" ou des T-shirts "Defend Lampedusa" représentant... un requin. 

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