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Insultes, doigt d’honneur, gifles… Quand les footballeurs dérapent

Le "ferme ta gueule" à la presse de Samir Nasri n’est pas une première. Les footballeurs expriment régulièrement leur frustration face aux critiques. Passage en revue des plus gros dérapages. 

Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Christophe Dugarry célébrant le premier but de la Coupe du monde 1998 face à l'Afrique du Sud au stade Vélodrome de Marseille, le 12 juin 1998. (PATRICK HERTZOG / AFP)

Le ballon vient tout juste de franchir la ligne qu'immédiatement Samir Nasri se précipite vers la tribune de presse. Il a l'air en colère, le doigt sur la bouche et les lèvres en mouvement. On devine sans difficulté le message : "Ferme ta gueule...". Il est adressé aux journalistes de l'Equipe qui ne l'ont pas ménagé lors des matchs de préparation. Il le confirme après le match lorsque ces mêmes journalistes viennent lui poser la question.  "J'ai exprimé de la frustration (...) C'est une réaction que je n'aurais pas dû avoir". Cette frustration et cette colère, le milieu de terrain offensif n'est pas le premier à l'exprimer de manière aussi directe. Passage en revue.



• Dugarry le chambreur

Premier match de la Coupe du monde 1998 face à l'Afrique du Sud (3-0), Christophe Dugarry est sous pression. Depuis des semaines, sa présence en équipe de France est sujette à caution. Selon certains observateurs, il ne doit sa sélection qu'à sa grande amitié avec Zinedine Zidane. Alors quand il ouvre le score, c'est l'explosion. Lui aussi se tourne vers les journalistes et les nargue en tirant la langue : 



• Gallas le grossier

La scène se joue à l'issue du France-Mexique perdu par les bleus lors de la Coupe du monde 2010, et en plein dans le psychodrame de Knysna (Afrique-du Sud). Les insultes d'Anelka(Nouvelle fenêtre) à l'intention du sélectionneur Raymond Domenech n'ont pas encore été révélées, mais déjà la tension est à son comble. Dans la zone mixte où se croisent journalistes et acteurs des matchs, le défenseur français William Gallas préfère tendre son majeur au journaliste de TF1 David Astorga, plutôt que de répondre à ses questions. Un geste qui, selon l'Equipe, "ne relève en rien son honneur".

• Sakho et Anelka, les violents...

En 2001, Nicolas Anelka évolue au PSG. A la sortie d'un entraînement, Anelka passe à côté des journalistes sans dire bonjour. Une habitude connue par les habitués du camp des Loges, le centre d'entraînement du club parisien. Mais Sébastien Tarrago, journaliste de L'Équipe, choisit d'insister sur ce manque de politesse. Selon lui, le ton monte très vite, les insultes fleurissent, et le tout se termine par une gifle du joueur au journaliste, comme le rapportent Les cahiers du Football.(Nouvelle fenêtre)

Gifle encore, et au PSG aussi, mais elle est l'œuvre de Mamadou Sakho, le défenseur actuel du club. En février 2010, ce dernier se lève et insulte un journaliste du Parisien (Nouvelle fenêtre)qui avait rapporté dans les colonnes du quotidien une sortie en discothèque après une défaite en championnat (3-0 à domicile face à Lorient). Le journaliste giflé porte plainte. Mais en 2011, le tribunal a considéré que les poursuites contre le footballeur pour "injure non publique" étaient prescrites, avant de le relaxer pour les faits de "violences volontaires".

• ... mais ce n'est rien comparé aux joueurs du championnat brésilien

Les relations entre journalistes et footballeurs dérapent parfois de manière beaucoup plus violente. Comme lors de ce match au Brésil en 2010. A la fin de la rencontre entre le club de Goais et celui de Vitoria (2-2), l'entraîneur de Goais et ancien sélectionneur du Brésil s'en prend violemment à un journaliste radio présent sur la pelouse. Le ton monte et le tout se termine en bagarre générale.


(Nouvelle fenêtre)

 

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