En Suède, l'"affaire Kylian Mbappé" ne fait déjà plus la une des journaux

Quatre médias suédois indiquent que le joueur du Real Madrid serait impliqué dans une affaire de viol après un séjour à Stockholm. Si le footballeur dénonce une "fake news", l'affaire connaît toutefois un retentissement moindre qu'en France.
Article rédigé par franceinfo
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Kylian Mbappé pendant l'Euro de football, le 9 juillet 2024 (BRADLEY COLLYER / MAXPPP)

Si vous allumiez la télévision suédoise, mardi 15 octobre, difficile de passer à côté. Le parquet suédois a confirmé mener une enquête pour viol après le passage de Kylian Mbappé et de son entourage la semaine passée à Stockholm, sans cependant citer de noms, mais l'avocate du joueur affirme qu'il n'a "rien à se reprocher".

Selon des médias suédois, la star est au cœur des investigations. Or, Kylian Mbappé est "stupéfait" de voir son nom cité en lien avec une enquête pour viol, mais il est "serein" car "il n'a rien à se reprocher", a déclaré l'avocate du capitaine de l'équipe de France, Me Marie-Alix Canu-Bernard, qui a également indiqué qu'elle allait "déposer une plainte pour dénonciation calomnieuse  (...) parce que c'est impossible de se laisser calomnier et diffamer de cette façon-là".

Beaucoup de Suédois ne sont pas au courant

Pourtant, au surlendemain de ce que certains appellent "l'affaire Mbappé", cette actualité est repassée au second plan en Suède. Tous ces propos relayés par la presse suédoise ne sont d'ailleurs pas arrivés aux oreilles de tous les habitants. Beaucoup de Suédois l'avouent : ils n'ont même pas entendu parler de cette affaire. Mais, "si c'est vrai, c'est terrible", reconnaissent deux jeunes femmes. "Je trouve cela très triste, j'espère que ce n'est pas vrai, glisse un jeune Suédois, rencontré dans les rues de Stockholm. Si c'est vrai, je pense que cela aura des répercussions pour lui."

Mercredi, le tabloïd Aftonbladet, l'un des premiers à avoir sorti des informations sur ces soupçons de viol, n'en parle même plus sur sa une en version papier, ce mercredi. Mais le journal y consacre toutefois la une de ses pages sport, en développant les arguments des conseils du footballeur français, sans donner d'informations sur la plaignante.

Enfin, élément étonnant : la presse suédoise tient par ailleurs à... se justifier. Les journalistes d'Aftonbladet expliquent, dans un encadré, avoir tenu à rendre public le nom de la star en raison de son statut international, mais estiment tout de même qu'il a lui-même contribué à la diffusion de l'information en la commentant publiquement.

Le parquet de Stockholm reste, pour sa part, muet depuis la diffusion du bref communiqué de mardi. En Suède, le viol est passible de dix ans de réclusion. Depuis 2018, le gouvernement a également inscrit le "viol par négligence" dans la loi : avoir une relation sexuelle sans s’être rendu compte que sa ou son partenaire n'y participait pas volontairement est passible de quatre ans de prison.

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