Kylian Mbappé absent chez les Bleus : "Les sélections nationales ne peuvent pas avoir la portion congrue d'un calendrier de plus en plus démentiel", dénonce le président de la FFF

Alors que l'attaquant n'a pas été convoqué en équipe de France pour les deux prochains match, Philippe Diallo appelle à "préserver les sélections nationales" et à "retrouver un équilibre" avec les clubs.
Article rédigé par franceinfo
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Non selectionné en équipe de France pour les deux prochains match à cause d'une blessure à la cuisse, Kylian Mbappé a joué 70 minutes pour le Real Madrid le 5 octobre 2024. (OSCAR DEL POZO / AFP)

"Les sélections nationales ne peuvent pas avoir la portion congrue d'un calendrier international de plus en plus démentiel", dénonce dimanche 6 octobre dans Le Club info de franceinfo le président de la Fédération française de football (FFF), Philippe Diallo, à propos de l'absence de Kylian Mbappé pour les deux prochains matchs des Bleus les 10 et 14 octobre prochains. 

Le capitaine des Bleus Kylian Mbappé, ménagé après une blessure à la cuisse gauche dont il est revenu plus vite que prévu, n'a pas été retenu par Didier Deschamps pour les deux prochains matchs contre Israël et la Belgique en Ligue des Nations, mais était pourtant titulaire ce samedi soir avec le Real Madrid pour la réception de Villarreal en Liga (2-0). 

Préserver les sélections nationales 

"Il n'y a rien au-dessus de l'équipe de France et des sélections nationales", dit Philippe Diallo. "Didier [Deschamps] avait échangé avec lui directement et avec le staff médical du Real Madrid et il a décidé de ne pas le sélectionner, ce qui ne remet pas en cause l'attachement de Kylian à l'équipe de France". 

"La question qui est posée, c'est qu'aujourd'hui, dans un calendrier démentiel, avec de multiples compétitions, les ‘top joueurs’ sont sur des rythmes de 65 matchs par an", explique le patron de la FFF. "On arrive à une sorte de plafond où il est nécessaire que les clubs, les sélections nationales, les instances, s'assoient autour d'une table", notamment dans un objectif de "préserver les sélections nationales" et de "retrouver un équilibre".

Inverser le rapport de force

"Il y a une pression exercée par les clubs sur leurs joueurs", ajoute-t-il. "On pourrait multiplier les exemples où des clubs qui ont des grandes ambitions avec des grands joueurs, à un moment, sont certainement moins favorables à laisser partir leurs joueurs en sélection nationale". Philippe Diallo note par exemple qu'une autre grande star du Real Madrid, Vinicius Jr, "n'ira pas non plus joueur avec son équipe du Brésil". 

"Est-ce que le rapport de force est en notre faveur ?", demande le président de la FFF. "Notre principale faiblesse est que les joueurs qui viennent en équipe de France ont des contrats de travail avec leur club. C'est ce qui fait que les sélections sont une position qui est plus délicate. Il faut convaincre l'ensemble du monde du football que venir en sélection est un honneur". Cependant, selon Philippe Diallo, "les joueurs comprennent parfaitement qu'on ne devient jamais un très grand joueur, qu'on ne rentre pas dans la légende, lorsqu’on n’a pas réussi à avoir des résultats performants avec sa sélection nationale". 

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