Litige Mbappé-PSG : la Fédération française de football juge le recours du club parisien irrecevable
Le Paris Saint-Germain a sollicité le comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) dans le litige qui l'oppose à son ancien joueur Kylian Mbappé, mais son recours a été jugé irrecevable, a appris la direction des sports de Radio France, auprès d'une source proche du dossier. Le PSG doit régler 55 millions d'euros qui correspondent à trois mois de salaire (avril, mai, juin 2024) et des primes impayées à l'attaquant star des Bleus, parti cet été au Real Madrid.
La commission nationale paritaire d’appel de la Ligue de football professionnel (LFP) avait déjà donné raison à Kylian Mbappé, le 25 octobre dernier. Le PSG a déposé une demande d'évocation auprès du comité exécutif de la FFF le jeudi 7 novembre. Un recours jugé "hors délai" et irrecevable, confirme cette même source. Le club parisien a théoriquement à sa disposition des recours devant le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et devant un tribunal administratif.
Un accord tacite au cœur du litige
Le conflit entre les deux parties trouve son origine à l'été 2023, quand Kylian Mbappé fait part de son intention de ne pas prolonger son contrat avec le PSG, qui arrive à expiration en juin 2024. Le joueur révèle, en janvier 2024, un accord oral passé avec le PSG pour "préserver la sérénité du club." Un accord tacite, mais qui selon le Paris Saint-Germain possède une valeur juridique. Avec des échanges de mails à l’appui et la présence de témoins. La direction des sports de Radio France a eu, dans le détail, l’accord passé entre le joueur et le dirigeant qatarien. Si Kylian Mbappé refuse d’activer son année supplémentaire, il renonce dès lors à plusieurs de ses primes, pour un montant de 55 millions d’euros brut.
Un mois plus tard, en février, Kylian Mbappé indique au PSG et à son président Nasser Al-Khelaïfi qu’il quittera libre le club à la fin de la saison. L’attaquant français voit son temps de jeu réduit et, surtout, plusieurs primes et ses salaires des mois d’avril, mai et juin, ne lui sont pas réglés. Le champion du monde 2018, qui estime être dans son bon droit, décide de saisir la commission juridique de la LFP, ainsi que la Fédération française de football, en août dernier. Un bras de fer judiciaire qui n'a toujours pas trouvé son épilogue.
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