L'Allemagne et la Coupe du Monde, une longue histoire d'amour
L'Allemagne et la Coupe du Monde de football, c'est désormais une longue histoire d'amour, vieille de soixante ans. Dimanche soir, en remportant une nouvelle fois la compétition face à l'Argentine, la Mannschaft a ajouté une quatrième étoile sur son maillot. Elle se hisse ainsi au niveau de l'Italie (quatre titres également) et juste en dessous du Brésil (cinq titres).
1954 : le premier sacre
La Coupe du Monde 1954 se déroule en Suisse. L'Allemagne signe son retour dans l'élite. Un retour difficile sportivement et politiquement après la Seconde guerre mondiale. La Mannschaft termine à la seconde place de son groupe, derrière la Hongrie, et se qualifie de justesse après un match de barrage face à la Turquie. Mais elle trouve rapidement son rythme de croisière. En quarts de finale, elle bat la Yougoslavie (2-0), puis l'Autriche en demi-finales (6-1). En finale, opposée une nouvelle fois à la Hongrie, archi-favorite de la compétition, l'Allemagne l'emporte finalement 3-2 grâce à un but marqué à la toute fin de la rencontre (déjà). Ce premier sacre restera connu sous le nom du "Miracle de Berne", où se disputait la finale, tant les chances des Allemands semblaient minces.
1974 : le titre à la maison
Ce n'est que 20 ans plus tard que l'Allemagne renoue avec l'histoire de la Coupe du Monde. Et pas à n'importe quelle occasion, puisque la compétition se déroule sur son sol. Cette édition a d'ailleurs la particularité de voir s'opposer les deux Allemagnes. Celle de l'ouest et celle de l'est se retrouvent à l'époque dans la même poule. La seconde termine en tête devant le première. Toutes deux qualifiées, seule la RFA passera le tour suivant (à l'époque c'était un second tour de poules qui déterminait les deux finalistes). L'Allemagne de l'ouest termine première de la poule B et est opposée en finale au Pays-Bas, premiers du groupe A. Emménée par Franz Beckenbauer, la Mannschaft défie les Oranje de Johan Cruijff et leur "football total". Tout se joue en première période. Menés au score, les Allemands reviennent dans la partie et l'emporte 2-1.
1990 : la revanche
En 1986, au Mexique, l'Allemagne voit le titre lui échapper face à l'Argentine de Diego Maradona. Les joueurs de la Mannschaft s'inclinent 1-2, avec un doublé du génie argentin. Mais quatre ans plus tard, en Italie, les deux nations se retrouvent à Rome pour la revanche. Après avoir éliminés les Pays-Bas en huitièmes, la Tchécoslovaquie en quarts, l'Angleterre en demi-finale, les Allemands défont l'Albiceleste sur le plus petit des scores, et encore une fois dans les dernières minutes (85e) grâce à un pénalty très contesté. Les larmes de Maradona coulent, Lothar Matthaus exhulte. Franz Beckenbauer, sacré en 1974 comme joueur, l'est cette fois comme sélectionneur.
2014 : le sacre brésilien
Passé 1990, l'Allemagne ne gagne plus. Quart de finaliste en 1994 et 1998, finaliste malheureuse face au Brésil en 2002, demi-finaliste en 2006 et en 2010, rien n'y fait, la Mannschaft se croit maudite. Mais en 2014, pour le retour de la Coupe du Monde au Brésil, les joueurs de Joachim Löw retrouvent enfin le goût de la victoire. Après un parcours sans faute (aucune défaite, six victoires en sept matchs, une demi-finale où elle humilie le pays hôte 7-1), la Mannschaft retrouve pour la troisième fois l'Argentine en finale. Et une nouvelle fois, elle gagne... à la fin. A la 113e minute précisément, dans la prolongation, grâce à un but de Mario Götze. L'Allemagne gagne son quatrième titre mondial et devient la première nation européenne à remporter une Coupe du Monde sur le sol sud-américain.
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