L'Argentine en quarts de finale, au bout de la souffrance
Un match terne, sans beaucoup d'imagination, face à un adversaire regroupé en défense. Ce scénario semble devoir se reproduire à chaque rencontre de l'Argentine lors de cette Coupe du Monde. Et ce fut encore le cas mardi soir à l'Arena Corinthians de Sao Paulo, face à la Suisse d'Ottmar Hitzfeld.
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Les Argentins ont buté toute la partie sur une Nati qui n'était clairement pas venue pour faire le jeu, et qui a réussi à pousser Lionel Messi et les siens jusqu'en prolongation. Et c'est à deux minutes du coup de sifflet final qu'Angel Di Maria, très maladroit d'abord, très actif ensuite, a crucifié les Suisses, en ouvrant son pied dans la surface, bien décalé par son capitaine, l'inévitable Messi. Même si son niveau de jeu inquiète, l'Albiceleste se qualifie ainsi pour son troisième quart de finale consécutif en Coupe du Monde.
Les Suisses peuvent être dépités
Jusqu'au coup de grâce de Di Maria, le match était plutôt équilibré. Certes, les Argentins avaient la possession du ballon, mais pour ce qu'ils en ont fait... Énervants d'imprécision dans la dernière passe, dans le dribble ou le centre, ils sont restés sous la menace d'une Nati qui comptait un seul attaquant, bien esseulé, en pointe : le pauvre Drmic, remplacé en fin de match par Haris Seferovic.
Mais le sort semble être du côté de l'Albiceleste, qui avait déjà marqué en fin de match contre l'Iran lors des poules, lors d'une victoire qui avait mis du temps à se dessiner. Mais cette fois, l'Argentine a failli tout perdre à quelques secondes de la fin. Dans la foulée de l'ouverture du score, Dzemaili trouvait la base du poteau de Romero sur un ultime centre... De quoi désespérer des Suisses qui auront tout donné, et qui auraient pu espérer quelque chose dans une éventuelle séance de tirs aux buts.
L'Argentine n'impressionne personne
Même si l'essentiel, la qualification pour les quarts, est acquis, reste une impression tenace : l'Argentine ne séduit pas, et on peine à la considérer comme un grand favori du Mondial. Certes, le Brésil a aussi eu du mal en huitièmes de finale, tout comme la France et l'Allemagne d'ailleurs, mais cette Argentine-là donne le sentiment de ne pas être en capacité d'imposer son rythme et son jeu à quelque adversaire que ce soit. Seul Lionel Messi semble capable de pouvoir renverser le cours des événements, mais il est bien seul.
En quarts de finale, contre la Belgique ou les États-Unis (match à 22h), les Argentins seront encore une fois favoris. Mais que feront-ils de ce statut ? L'Albiceleste n'a donné aucune réponse ce mardi soir, au contraire elle ne suscite que plus de doutes.
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