L'OM victime d'une importante arnaque au virement vers la Chine
Environ 700 000 euros se sont volatilisés des comptes du club.
Après l'affaire des transferts litigieux, autre mauvaise nouvelle pour l'OM. L'Olympique de Marseille a été victime, à l'automne 2014, d'une escroquerie au virement vers la Chine pour un montant d'environ 700 000 euros, indique l'AFP vendredi 30 janvier, citant des sources concordantes.
Une enquête préliminaire sur le sujet a été ouverte par le parquet de Marseille. Elle a été confiée à la brigade financière de la PJ de Marseille "en collaboration avec l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière", a précisé une source policière. "Nous sommes là dans le cas de figure d'escrocs internationaux qui, donnant toute l'apparence d'un donneur d'ordre, envoient ces demandes de virement auprès d'entreprises, récupérant les fonds le plus vite possible avant que la victime ne s'en rende compte. En général, les demandes sont formulées le vendredi après-midi", a ajouté cette source.
Les policiers chargés de l'enquête tentent actuellement de retracer le parcours des fonds et d'identifier "la banque affectataire", conclut la source policière. Mais ils doivent composer avec des escrocs rompus à des montages financiers aussi opaques que sophistiqués.
Explosion des arnaques au virement
L'OM a réagi en milieu de journée, sans préciser dans quelles conditions s'était déroulée cette arnaque. "Comme des centaines d'autres entreprises françaises, l'Olympique de Marseille a été victime d'une escroquerie dite 'à la fausse qualité'", a expliqué le club sur son site internet, indiquant avoir "immédiatement déposé plainte" et "pris toutes les dispositions nécessaires". "Une partie de la somme a pu être recouvrée", a cependant assuré l'OM.
Les autorités judiciaires françaises sont confrontées à une explosion des arnaques aux faux ordres de virement. Ils représentent 300 millions d'euros de préjudice et 700 procédures comptabilisées par les services d'enquête français. Ces derniers ont constaté "une accélération des faits fin 2013, début 2014", ont indiqué en novembre les membres d'une délégation du ministère français de la Justice, à Pékin.
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