Ancelotti prend les rênes du Real Madrid
A l'issue d'une saison couronnée de succès à Paris (champion de France, quart de finaliste de la Ligue des Champions), Ancelotti avait annoncé sa volonté de quitter le Paris Saint-Germain pour rejoindre le Real Madrid. Ce mardi, le club espagnol a officialisé l'arrivée du coach italien, lequel succède à José Mourinho parti pour Chelsea. Ancelotti a signé un contrat de trois ans dans le club de la capitale espagnole. Il sera présenté mercredi, à 13h00, au stade Santiago Bernabeu. A 54 ans, celui qui est passé notamment par le Milan AC, la Juventus et Chelsea accède enfin au banc madrilène après plusieurs tentatives de recrutement de la part des Merengue et reprend la place laissée vacante depuis le départ du Portugais le 20 mai dernier.
Gain de cause
Le 19 mai, lors de la soiée de remise des trophées UNFP, Carlo Ancelotti annonçait son intention de quitter le PSG malgré le titre de champion de France ramené à Paris, 19 ans après le dernier. S'en est suivi un long combat avec le club francilien pour obtenir gain de cause. Réticent au départ à laisser partir son entraîneur, tentant même de le convaincre de rester, Nasser Al-Khelaïfi et Leonardo se sont ensuite résolus à voir "Carletto" partir, mais pas à le libérer avant d'avoir trouver son remplaçant. La signature de Laurent Blanc a donc fait sauter le dernier verrou de la chaîne qui le retenait. Florentino Pérez, après José Mourinho, obtient la signature d'une autre "star" du banc. Et n'a jamais vraiment douter de l'issue du bras-de-fer. Lundi soir, il assurait au journal espagnol, 20 Minutos, que "(son) entraîneur serait Ancelotti".
Un vestiaire à réunifier
La carte de visite de Carlo Ancelotti a donc été son passeport pour le prestigieux Real Madrid. "Il a pratiquement tout gagné dans les championnats internationaux", écrit le Real dans son communiqué, citant notamment "deux Ligues des Champions, deux Supercoupes d'Europe et un Mondial des clubs". "Il a remporté le Championnat dans trois pays différents, l'Italie, l'Angleterre et la France", ajoute le club. Mais son caractère aussi. Sa diplomatie, sa faculté à gérer les égos a également plaidé en sa faveur. La "méthode douce" mentionnée par Zlatan Ibrahimovic est tout ce dont a besoin la "Maison Blanche" après le passage de l'ouragan Mourinho et de ses polémiques à répétition. Des méthodes qui avaient fini par dynamiter un vestiaire qui s'était retourné contre son entraîneur.
La première mission de l'Italien sera donc de pacifier ce vestiaire dans lequel Iker Casillas, capitaine emblématique, n'était plus qu'un simple remplaçant et où Cristiano Ronaldo, "l'actif le plus important, autour duquel nous voulons construire l'avenir" selon Pérez, n'est plus sûr de vouloir rester. Convaincre CR7 de rester à Madrid sera d'ailleurs l'un des points sur lequel Ancelotti va devoir se pencher. Soit disant en bonne voie, la prolongation du Portugais est en fait au point mort comme il l'avait dit sur son compte twitter : "toutes les nouvelles sur ma prolongation avec le Real Madrid sont fausses".
Zidane, Kaka et la Decima
A Madrid, Carlo Ancelotti va retrouver certaines connaissances. A commencer par Kaka. Le Brésilien, plus ou moins au placard sous Mourinho, s'est révélé aux yeux de l'Europe sous les ordres de "Carletto" alors qu'il était entraîneur du Milan AC. Dans la capitale espagnole, Carlo Ancelotti va devoir composer aussi avec un de ses anciens joueurs, Zinédine Zidane qu'il a eu sous ses ordres à la Juventus (de 1999 à 2001). "ZZ", le nouvel homme-fort du Real Madrid, dont on ignore encore la future position dans l'organigramme du Real, mais qui sera au centre du projet sportif. Peut-être en tant que directeur sportif. Les deux hommes seront donc chargés de réussir, là où Mourinho à échouer : remporter la dixième Coupe d'Europe de l'histoire du Real, la "Decima".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.