Clasico à Barcelone: la police charge des indépendantistes
Les affrontements ont éclaté soudainement dans une rue proche du stade entre les manifestants arborant des drapeaux indépendantistes et les policiers arrivés dans des dizaines de fourgons, a constaté un journaliste de l'AFP. Après la charge de la police, les manifestants, pour la plupart jeunes et certains le visage masqué, ont dressé une barricade de bennes à ordures à laquelle ils ont mis le feu. Vingt et une personnes ont reçu des soins et six d'entre elles ont été hospitalisées, ont indiqué les services d'urgence. Des incidents que voulait pourtant éviter la plateforme Tsunami Démocaratique.
"Pour réaliser l'action, il est indispensable que la rencontre puisse avoir lieu et que le public puisse entrer dans le stade", avait prévenu la mystérieuse plateforme, sans leaders établis, dans un message publié sur les réseaux sociaux ce mercredi. Elle avait ainsi appelé les centaines de manifestants réunis en quatre lieux autour de l'enceinte depuis 16h00 à ne pas empêcher l'entrée dans le stade des supporters ni des deux équipes. Cette plateforme avait fait monter la pression lors de la première programmation de cette rencontre, le 26 octobre dernier, ce qui avait conduit les organisateurs à la reporter.
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Dans une ambiance plutôt festive, entre chants et slogans, et sous l'oeil attentif de centaines d'agents de police qui font partie du dispositif musclé déployé pour assurer la sécurité autour du Camp Nou, les indépendantistes avaient bloqué la circulation autour du stade. Des centaines de banderoles bleues ont été distribuées aux alentours du Camp Nou, où l'on pouvait lire le slogan du Tsunami Démocratique, accompagné de ces trois mots: "Liberté, droits, autodétermination".
"Cela va se régler avec un referendum (d'autodétermination). Si le "non" (à l'indépendance) l'emporte, eh bien, nous nous tairons, mais si le "oui" l'emporte... Mais ils ne l'organiseront jamais, parce qu'ils savent que c'est le "oui" qui en ressortira vainqueur", a déclaré à l'AFP l'économiste à la retraite de 68 ans Emilio Diez, l'un des nombreux sympathisants postés aux quatre coins du Camp Nou pour distribuer aux passants ces banderoles bleues au message revendicatif. Le mot d'ordre était simple: entrer avec les banderoles "SpainSitAndTalk" et à la fin de l'hymne du Barça, puis au début et à la fin de la rencontre. Cela n'a pas suffi à empêcher les débordements à l'extérieur du stade...
Avec AFP
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