Clasico : Zidane se prend tous les coups
Jamais depuis sa nomination en janvier 2016 son Real n'avait perdu par trois buts d'écart. Le réveil est difficile pour le technicien français, soudain exposé aux critiques après huit trophées sur dix possibles, dont cinq en 2017. "Zidane est le premier pointé du doigt dans cette défaite", écrit le quotidien sportif Marca, le plus lu d'Espagne. En Une, le journal a placé une photo de l'entraîneur tête basse avec ce titre un peu infantilisant: "Au coin pour réfléchir".
Au coeur des critiques, son choix de titulariser Mateo Kovacic comme garde du corps de Lionel Messi: sur l'ouverture du score, c'est l'hésitation du Croate à abandonner le marquage de l'Argentin qui a ouvert un boulevard au Barça. En outre, Zidane a laissé sur le banc le meneur de jeu Isco, chouchou du stade Bernabeu. Et sa défense mordicus d'un Karim Benzema peu en réussite est perçue par les supporters comme un favoritisme franco-français. "Je suis là pour choisir, prendre des décisions et je ne regrette rien", a tranché le technicien, sans esquiver ses responsabilités.
"On va revenir encore plus forts..."
Et la défaite de samedi pourrait laisser des traces, même si "ZZ" reste protégé par son aura d'ancien héros du club, devenu "Père la victoire" avec deux sacres en Ligue des champions en 2016 et 2017. Le président merengue Florentino Pérez, dans son traditionnel message de Noël diffusé dimanche, s'est d'ailleurs dit "fier" de la réussite de Zidane sur l'année écoulée.
Pour "Zizou", la trêve de fin d'année est bienvenue afin de "recharger les batteries" en famille. Puis, lors de la reprise, son Real n'aura qu'un seul match en tête: le huitième de finale aller de Ligue des champions le 14 février face au Paris SG. La Coupe du Roi n'étant qu'un lot de consolation, conquérir une troisième C1 consécutive risque de devenir l'obsession du club madrilène. C'est la compétition fétiche du Real, celle où il a remporté 12 trophées, souvent d'ailleurs après avoir perdu pied en Liga: le doublé C1-Championnat de Zidane au printemps dernier était une exception, le précédent cas remontant à 1958. "On va revenir encore plus forts", a promis Zidane, façon bête blessée. Pas la meilleure des nouvelles pour le PSG.
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