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Football - Liga : Julen Lopetegui limogé par le Real Madrid, Solari en intérim

C'est officiel : Julen Lopetegui n'est plus l'entraîneur du Real Madrid. Santiago Solari a été nommé pour assurer l'intérim. Le conseil d'administration du club a pris sa décision dans le sillage d'une cuisante défaite face au rival barcelonais (5-1) dimanche soir.
Article rédigé par Guillaume Poisson
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Depuis sa nomination en juillet, Julen Lopetegui n'a pourtant pas eu toutes les clés en main pour diriger son équipe, notamment après  le départ de Cristiano Ronaldo. 

Solari en intérim

Âgé de 42 ans, l'ancien ailier gauche des "Galactiques" (2000-2005) Santiago Solari a fait ses gammes sur le banc du Real Madrid Castilla depuis 2016, comme avant lui son ex-coéquipier Zidane. Il n'a pas écarté l'hypothèse de reprendre l'équipe première, même si cela n'est pas encore à l'ordre du jour. "Nous autres professionnels sommes là pour aider le club", déclarait-il la semaine dernière.
 Cette option d'un "intérim" laisse au Real le temps nécessaire pour boucler l'arrivée d'un entraîneur de premier plan, qui pourrait être l'Italien Antonio Conte (49 ans, ex-Chelsea), donné favori, même si l'Espagnol Roberto Martinez, sélectionneur de la Belgique, est également évoqué dans la presse.

Mais pour l'heure, le successeur de Lopetegui est prévenu. La Maison Blanche ne fait pas de cadeau à ses managers. La politique est au court terme, il faut tout gagner, et très vite. Lopetegui n'a même pas eu le temps de faire valoir ses talents de technicien, lui qui n'avait subi aucune défaite à la tête de la sélection espagnole entre 2016 et 2018.

Un mercato trop peu ambitieux

Une fois n'est pas coutume, le mercato madrilène n'a pas été démesuré, loin de là. Pourtant, après avoir cédé leur mégastar Cristiano Ronaldo à la Juventus de Turin, on pouvait s'attendre à des renforts de classe mondiale. Le départ du Portugais équivaut, il faut le rappeler, à tirer une croix sur un joueur qui tournait à 1,027 buts par match, soit 450 buts en 438 matchs, le tout en neuf saisons. La tâche était lourde pour Lopetegui : trouver un moyen de combler l'immense vide laissé par le multiple ballon d'or. Or, le mercato du club, qui n'est pas entièrement de son ressort, ne l'y a pas aidé. Le renfort en attaque ? Mariano Diaz, très bon finisseur, qui avait passé une saison à Lyon, mais qui souffre clairement de la comparaison avec Ronaldo. Étrangement, l'accent a plutôt été mis sur le poste de gardien avec le recrutement d'une pointure : Thibaut Courtois. 

Un groupe essoré par les titres 

Il n'a bénéficié d'aucun répit. Dès son arrivée, à la mi-août, Lopetegui a du mener ses troupes à la Supercoupe d'Espagne. Résultat : une lourde défaite face au rival madrilène, l'Atlético (4-2 a.p.) A l'image de son capitaine, Sergio Ramos, l'équipe sort d'un cycle incroyablement riche en titres (3 Ligues des Champions notamment). Comment, chaque saison, retrouver la motivation nécessaire pour repartir pour une soixantaine de matchs jusqu'aux prochains trophées? "Sergio Ramos n'est plus le même. Et quand le capitaine va bien, tout va bien" a déclaré Christian Karembeu cette semaine à la presse espagnole, des propos relayés par le site Goal.com. Les mondialistes n'ont pas aidé : Luka Modric et Raphaël Varane, deux des meilleurs joueurs de la dernière Coupe du Monde, tirent la langue. Un capitaine et des joueurs en dilettante : Julen Lopetegui a d'abord et avant tout hérité d'un groupe démobilisé. Et il n'a pas pu, à lui seul, rallumer la flamme. A la fin, l'histoire retiendra surtout que Lopetegui a conduit le Real Madrid à réaliser l'un des pires débuts de saison de son histoire. 

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