Le FC Valence vers un rachat
Lors d'une conférence de presse donnée juste avant le match contre le Real Madrid en Championnat d'Espagne - perdu finalement 3-2 - , Amadeo Salvo a précisé que la date-butoir retenue par le candidat à la reprise était liée à sa volonté de prendre les rênes du club avant la fin du marché des transferts hivernal. "Monsieur Lim veut renforcer l'équipe dès janvier. Il veut jouer la Ligue des champions", a expliqué le dirigeant, évoquant un possible investissement compris "entre 30 et 40 millions" pour renforcer l'effectif, actuellement en milieu de tableau en Championnat d'Espagne et qualifié pour les 16e de finale de l'Europa League. "C'est une des plus grandes transactions du monde du football. C'est une opportunité historique, Valence résoudrait tous ses problèmes", a ajouté Amadeo Salvo. Englué dans des difficultés financières depuis plusieurs années, avec un nouveau stade dont les travaux sont au point mort, le FC Valence fait en outre depuis cette semaine l'objet d'une enquête de la Commission européenne qui cherche à déterminer si les prêts publics accordés au club par le gouvernement régional de Valence sont compatibles avec le droit communautaire.
Selon les médias espagnols, le FC Valence affiche à ce jour 220 millions d'euros de dettes à l'égard de la banque Bankia, qui est aussi créancière de la fondation du club ("Fondacio Valencia CF") à hauteur de 86 millions d'euros. L'établissement bancaire aurait demandé "entre quatre et six semaines" pour évaluer cette offre en raison de son statut de banque renflouée par des fonds publics, a souligné Amadeo Salvo. L'Etat espagnol avait été contraint de voler au secours de Bankia l'an dernier en injectant quelque 20 milliards d'euros, un sauvetage historique, mais avait ensuite dû demander une aide européenne de 41,3 milliards pour son secteur bancaire. Si l'offre de Peter Lim aboutissait, elle viendrait s'inscrire dans une série de rachats de clubs européens par des magnats étrangers, le dernier cas emblématique en date étant la prise de contrôle de l'Inter Milan par Erick Thohir, un homme d'affaires indonésien.
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