Le Real Madrid face à la 16e marche
Quinze succès consécutifs toutes compétitions confondues, voilà le meilleur enchaînement jamais réalisé par la "Maison blanche" au cours de sa fastueuse histoire. Trois entraîneurs ont réussi cette série record: Miguel Muñoz en 1960-1961, José Mourinho en 2011-2012 et désormais Carlo Ancelotti, qui les a égalés mercredi contre Bâle en Ligue des champions (1-0). Du coup, l'Italien a l'opportunité de dépasser ses illustres prédécesseurs s'il gravit enfin cette 16e marche samedi, avec un déplacement à Malaga (6e), équipe invaincue à domicile cette saison (20h00).
"Tout ce qu'on peut faire pour entrer dans l'histoire de ce club fantastique est une bonne chose", a estimé mercredi le technicien merengue, déjà adulé à Madrid comme architecte de la "Decima", la 10e C1 du club remportée en mai dernier. Invaincu depuis la mi-septembre (défaite 2-1 contre l'Atletico), le Real d'Ancelotti semble en tout cas inarrêtable: en 15 victoires, il a inscrit 57 buts et n'en a encaissé que huit. Et Cristiano Ronaldo, au passage, peut améliorer encore ses ébouriffantes statistiques: le Portugais compte déjà 20 buts en 12 journées, un total inédit dans l'histoire de la Liga.
Messi étrenne ses records à Valence
Deux triplés contre Séville (5-1) puis l'Apoel Nicosie (4-0) ont fait entrer Lionel Messi dans la légende cette semaine: le voilà détenteur du record absolu de buts en Liga (253) comme en Ligue des champions (74). L'Argentin, dans une forme retrouvée, s'apprête donc à étrenner sa double couronne dimanche à Mestalla (22h00) et cela tombe bien pour le FC Barcelone, qui va devoir terrasser Valence (4e) dans son antre, ce que personne n'a encore réussi à faire cette saison. Le risque pour le Barça serait de sombrer à nouveau après deux matches d'embellie au niveau du jeu pratiqué: le club blaugrana (28 pts) est deuxième de Liga à deux longueurs du Real (30 pts) et il n'a pas le droit à l'erreur pour rester à portée.
En outre, le programme catalan est un parcours du combattant: les Barcelonais vont affronter en l'espace de dix jours Valence, le modeste Huesca (D3) en Coupe du Roi, l'Espanyol pour le derby barcelonais et enfin le Paris SG le 10 décembre dans une "finale" pour la première place du groupe F de la C1. "On va d'abord penser à notre rencontre de championnat contre Valence mais c'est sûr qu'on s'attend à un match difficile contre le PSG", a souligné mardi l'entraîneur Luis Enrique, qui pourra compter sur son trio d'attaque Messi-Suarez-Neymar ("MSN") pour faire la différence dans cette séquence charnière.
Et si l'Atletico remettait ça?
Avec un effectif très remanié cet été et plusieurs contre-performances initiales, l'Atletico Madrid semblait proche de rentrer dans le rang après le titre de champion conquis en mai. D'ailleurs, en début de saison, l'entraîneur Diego Simeone avait affirmé que les vrais concurrents de l'"Atleti" étaient Valence ou Séville, et pas le duo Barça-Real. Sauf que les "Colchoneros", qui ont décroché mercredi leur qualification pour les huitièmes de la C1, ont parfaitement intégré leurs recrues, comme Mario Mandzukic ou Antoine Griezmann. Et ils ont retrouvé peu à peu leurs vertus de l'an dernier: pressing, défense de fer et ultra-réalisme sur coups de pied arrêtés. Résultat, voilà l'Atletico troisième du classement de Liga, à quatre points du Real et deux du Barça, et en embuscade avant ce week-end: le club "rojiblanco" reçoit le Deportivo La Corogne (18e) dimanche (12h00), avec une belle opportunité de grignoter son retard en cas de faux-pas d'un des deux grands.
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