Liga - Real Madrid: Les trois défis majeurs face à Zinédine Zidane
Redresser une équipe en déliquescence
Depuis le 16 août 2017, le Real Madrid n'a plus battu le FC Barcelone. Dans le coeur des socios, cela revêt une grande importance. Les quatre défaites de la saison, dont la claque subie au Camp Nou (5-1) en octobre et l'humiliation à domicile en Coupe du Roi (3-0), ont laissé des traces, d'autant plus que la saison est déjà gâchée. Eliminé de la Ligue des Champions dès les 8e de finale (avec un humiliant 4-1 concédé à domicile face à l'Ajax) alors qu'il était tenant du titre, sorti de la Coupe du Roi, 3e de la Liga à 12 points du leader barcelonais, le Real est au fond du trou. Après Lopetegui et Solari, Zinédine Zidane devient le 3e entraîneur à diriger l'équipe cette saison.
Des résultats en berne, et une ambiance forcément pesante à Valdebabas, le centre d'entraînement de la Casa Blanca. Le capitaine Sergio Ramos aurait eu des altercations avec son président, Florentino Perez, ou avec le vice-capitaine et cadre de l'équipe, Marcelo. Ce dernier aurait des envies d'ailleurs, alors que Bale traîne son spleen et qu'Isco a été laissé de côté par Solari. Bref, rien ne va, et remobiliser ces troupes pour aller chercher la deuxième place (occupée par l'Atlético Madrid avec 5 points d'avance) sera l'un de ses objectifs.
Faire passer son message
Zinédine Zidane l'a redit lors de sa conférence de presse de retour lundi soir: "J’avais besoin de partir en juin dernier, pour moi, et pour le club. Je pensais que l’effectif avait besoin d’un nouvel entraîneur. Il fallait changer quelque chose, pour moi et pour l’équipe." Neuf mois après, le groupe, pratiquement inchangé, pourra-t-il mieux recevoir le message du Français ? Au début de la saison, l'un des cadres de l'équipe expliquait à son entourage: "Avant le match, Zidane nous donnait quelques consignes, nous lançait 'Allez Madrid', et voilà. On gagnait." Son emprise est réelle sur le vestiaire, son leadership avéré. Le départ de Cristiano Ronaldo l'été dernier, qui avait traîné sa mélancolie la saison dernière, a peut-être allégé l'ambiance et enlevé certains blocages.
Lundi soir, il a également répété plusieurs fois l'expression "dia dia" pour exprimer les raisons de son départ. Le quotidien, c'est le plus dur à gérer dans un groupe. "On va changer des choses", a-t-il promis. Face à lui, il a 11 matches. C'est peu, mais après...
Préparer le recrutement de la saison prochaine
Une année sans trophée, le Real Madrid n'y était plus habitué. Jouer sans une star planétaire non plus. Sans faire offense aux Benzema, Modric, Courtois, Bale, Varane, Sergio Ramos, Marcelo ou Casemiro, plus personne au Real ne représente l'impact sportif et marketing de CR7, Ronaldo, Beckham, Figo ou Zidane. Pour la saison prochaine, le nouvel entraîneur va donc devoir recruter, et faire dans le brillant.
Les regards sont depuis longtemps tournés vers Paris, et Mbappé ou Neymar. Mais l'opération semble bien compliquée, étant donné l'attachement du PSG à ses deux joyaux, d'autant que le Français a assuré dimanche qu'il serait bien à Paris la saison prochaine, et que le Brésilien est très lié à lui. Eden Hazard (Chelsea) a toujours séduit ZZ, qui avait failli l'attirer en 2017. Est-ce suffisamment "galactique" ? Mohamed Salah ou Sadio Mané (Liverpool) pourraient être des cibles intéressantes, tout comme Harry Kane (Tottenham), visé depuis un temps par le Real ou Christian Eriksen (Tottenham). Et puis, il faudra faire le tri avec l'existant. Gareth Bale, que n'appréciait pas Zidane et que Solari a également mis de côté, devrait s'en aller. Marcelo, sur le départ, pourrait être incité à rester. Les dossiers sont nombreux, certains vont s'ouvrir et se refermer. Mais le Real Madrid a du pain sur la planche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.