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Liga : Thomas Lemar et l'Atlético font plier le Barça

L'Atlético de Madrid a dominé le FC Barcelone dans le choc de la 8e journée de Liga, samedi, grâce à l'excellente prestation de son international français Thomas Lemar.

Article rédigé par Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Thomas Lemar a ouvert le score face au FC Barcelone samedi 2 octobre.  (JAVIER SORIANO / AFP)

Le football est parfois très simple. Demandez à l'Atlético de Madrid et à Thomas Lemar. Sinusoïdal depuis son arrivée dans la capitale espagnole, le joueur français a été un des grands artisans de la victoire des Colchoneros contre le FC Barcelone (2-0), samedi 2 octobre, au Wanda Metropolitano. L'ancien joueur de l'AS Monaco a ouvert le score avant d'offrir le deuxième but sur un plateau à Luis Suarez sur deux contre-attaques d'école. Le Barça, lui, reste désespérément en manque d'idée et de créativité. Tout l'inverse de Lemar, en regain de forme, comme son équipe en Liga.

Contre des Catalans aussi passifs dans le replacement, Thomas Lemar a été un poison létal, comme rarement il l'a été avec les Rojiblancos. Incisif, il n'a jamais refusé le combat à la récupération du ballon. Et par la qualité de ses courses, le champion du monde 2018 a mis au supplice l'arrière-garde blaugrana. Le joueur français a étalé toute sa palette, désormais bien façonnée par la philosophie de son entraîneur Diego Simeone.

Une mi-temps pour mettre le Barça à genoux

Quand certains cherchent à multiplier les touches de balle pour peser, le milieu de terrain a brillé par l'intelligence de chacun de ses efforts. Son ouverture du score, à la conclusion d'un joli mouvement collectif était une première récompense. Le deuxième but de l'Atlético de Madrid est, lui, un exemple presque parfait de tout l'apport du joueur formé à Caen. Replacé dans l'axe gauche après à peine dix minutes de jeu par Simeone, Lemar peut à la fois mettre la pression sur les offensives adverses et servir de première rampe de lancement. "J'ai plus mes repères à gauche, a-t-il concédé à BeIN Sports après la rencontre. Mais j'aurais pu le faire aussi à droite. Avec un joueur comme João Felix, c'est facile de combiner."

Sur un ballon récupéré à hauteur de sa surface de réparation madrilène, le numéro 11 local a créé un premier décalage pour trouver son coéquipier portugais et plonger dans l'aile gauche. Lancé dans la faille vitesse grand V avec un boulevard face à lui, Lemar n'a plus eu qu'à faire parler son QI football et sa qualité de passe. Mis sur orbite à la perfection, Luis Suarez n'a eu qu'à conclure l'offrande. Peu de touches de balle, mais une exploitation du ballon idéale et une efficacité imparable : la partition a été déroulée à la perfection.

Mental, envie, percussion : Lemar a synthétisé l'ADN Colchoneros

"On a fait une très belle prestation, s'est réjoui Thomas Lemar. On a été très solide, on a pu mettre de l'intensité, et rester compact." Après un long temps d'adaptation à sa formation, le Français semble avoir trouvé sa place dans le style si caractéristique de l'Atlético. Jamais avare d'effort, Lemar n'en reste pas moins un joueur de ballon, un besogneux à l'étincelle créative trop belle pour ne pas être exploitée. "Mon jeu a toujours été le même : j'essaie de produire du jeu, des décalages. Avec Yannick (Ferreira Carrasco), João et Luis, c'est un régal. On essaie de progresser petit à petit, et une osmose commence à se créer."

L'écart acquis, le Tricolore a ajusté le curseur et a troqué la panoplie de matador pour le bleu de travail, harassant le porteur de balle adverse, sans compter les kilomètres au compteur (plus de 11 samedi soir). Absent lors des trois dernières journées de Liga pour un problème musculaire, Lemar a pu tenir 90 minutes. De quoi possiblement faire regretter son absence de la liste de Didier Deschamps pour le Final 4 de la Ligue des nations. "Le sélectionneur fait ses choix, je suis à la disposition de tout le monde, les Bleus comme l'Atlético. Si le sélectionneur fait appel à moi, je serais heureux d'y être."

Antoine Griezmann sera, lui, du prochain rassemblement, malgré un match débuté sur le banc samedi contre son ancien club. En cruel manque de confiance à l'image de sa grosse occasion de but vendangée sur son premier ballon (74'), le joueur de Mâcon n'a pas non plus marqué des points face à la très bonne prestation de l'animation Lemar – Suarez – Felix. Le Lusitanien a excellé dans son rôle de détonateur à l'origine de tous les moments clés madrilènes. Celui qui avait fait de "Grizi" le chouchou de l'Atlético.

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