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Real Madrid-Barcelone : les Blaugranas de Xavi surclassent des Madrilènes méconnaissables

Barcelone a confirmé son redressement en s'imposant très nettement sur la pelouse du Real, dimanche, lors du Clasico (0-4).

Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
La joie des Barcelonais face au Real Madrid, dimanche 20 mars 2022. (JOSE BRETON / NURPHOTO / AFP)

La mariée était en noir. Délaissant ses habituelles couleurs blanches pour une tenue sombre qui annonçait la tonalité de sa soirée, le Real Madrid a certainement cru replonger douze années en arrière, quand le rival barcelonais lui infligeait une "manita" restée dans toutes les mémoires. Impérial dans l'entrejeu ce jour-là, Xavi a cette fois tout manigancé depuis son banc. Son équipe, invaincue depuis début 2022, a tout simplement survolé ce Clasico, dimanche 20 mars, pour revenir à 12 points du Real. La Liga n'est pas relancée pour autant, mais les Catalans, au prix de cette démonstration de force, se sont donnés le droit d'y croire. 

Le début de match ne laissait pas présager une telle désintégration du Real. Même privé de Karim Benzema, blessé contre Majorque lors du dernier match, le Real déroulait et était tout proche d'ouvrir la marque après un festival de Vinicius sur son aile gauche, le Brésilien servant parfaitement en retrait Valverde dont la frappe était déviée du bout des gants par ter Stegen (7e). Sans cette parade de l'Allemand, qui sait comment cette rencontre aurait mué ? Car, dès lors, le Barça redevenait le Barça des années 2010. Possession implacable, permutations et décalages incessants, Pedri et De Jong despotiques au milieu... Les Catalans s'offraient une cure de jouvence. 

Après avoir buté une première fois (12e) sur Courtois, Aubameyang profitait d'un service de Dembélé pour marquer, de la tête, son huitième but en onze matchs sous ses nouvelles couleurs (0-1, 29e). Le jeu aérien, voilà ce qui différencie peut-être le Barça 2022 de ses illustres devanciers. Avec Dembele toujours à la dernière passe, mais cette fois sur corner, Araujo survolait Alaba et doublait la mise en haute altitude (0-2, 38e). Sous une bronca monstrueuse évidemment. Les vivas de la qualification contre le PSG semblaient déjà bien loin... 

L'ombre de Benzema

Et ils s'éloignaient encore plus dès la reprise quand Ferran Torres concluait un mouvement "barcelonesque" impliquant encore Dembélé, De Jong et Aubameyang (0-3, 47e). L'ancien Gunner, intenable, y a allait même de son doublé quelques minutes plus tard, profitant de l'apathie totale madrilène. Translucides, les joueurs de Carlo Ancelotti n'avaient plus rien de ces guerriers qui ont terrassé le PSG. Et cette fois, il n'y avait plus un numéro 9 français pour les remettre dans le bon sens... 

Avec neuf points d'avance sur le FC Séville, la "Maison blanche" ne brûle pas encore. Mais elle voit l'édifice de son rival honni, voué à être rasé il n'y pas si longtemps, retrouver un lustre que l'on croyait perdu. Le Barça peut remercier son nouvel architecte : même s'il n'est plus sur le chantier, Xavi a toujours les bons plans. 

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