Vent de fronde sur la Liga
Barça : la direction dans la tourmente
Depuis le transfert retentissant de Neymar vers le PSG début août, rien ne va plus pour le Barça et son président, Josep Maria Bartomeu. Le club catalan a été largement dominé en Supercoupe d'Espagne par le Real Madrid (3-1, 2-0), il a essuyé plusieurs déconvenues sur le marché des transferts, et l'ambiance semble tendue entre la direction et le vestiaire. Mi-août, lorsque le manager sportif Pep Segura a critiqué un but contre son camp de Gerard Piqué face au Real, Sergio Busquets, l'un des capitaines, s'est insurgé: "Ce n'est pas la meilleure manière d'exprimer les choses, surtout venant de l'intérieur du club." Mardi, rebelote : quelques minutes après l'annonce d'une plainte judiciaire du club catalan contre Neymar, plusieurs poids lourds de l'équipe (Messi, Suarez, Piqué...) posaient tout sourire sur les réseaux sociaux avec le Brésilien, comme pour le soutenir.
Pour ne rien arranger, les joueurs ont réclamé publiquement des renforts mais le mercato du Barça tâtonne: alors que le recrutement de l'Ivoirien Jean Michaël Seri (Nice) semblait bouclé, le club a inexplicablement fait machine arrière. Et Lionel Messi n'a toujours pas paraphé son nouveau contrat jusqu'en 2021, pourtant annoncé en juillet... Bref, l'ambiance est électrique. "Nous savons que nous ne sommes pas dans la meilleure des périodes", a résumé Gerard Piqué. "Pas seulement en tant qu'équipe, mais en tant que club. Il faut rester unis et tous tirer dans le même sens." Vainqueur du Betis Séville (2-0) lors de la 1re journée, le Barça aborde samedi un déplacement piégeux sur le terrain d'Alavés, toujours sans Luis Suarez, blessé. Et tout faux pas pourrait bien accoucher d'une tempête.
Real : vent debout contre l'arbitrage
Au Real, l'ambiance est au beau fixe malgré un nuage de taille : les polémiques arbitrales. L'équipe de Zinédine Zidane vient de perdre son attaquant vedette Cristiano Ronaldo, suspendu cinq matches pour avoir bousculé un arbitre, puis son capitaine Sergio Ramos, sanctionné d'un match après son exclusion dimanche à La Corogne (3-0). Criant à l'injustice" et la "persécution", Ronaldo a épuisé toutes les voies de recours. Il ne rejouera pas en Liga avant la 5e journée, le 20 septembre, et même le flegmatique Zidane s'est dit "contrarié". Mercredi, en amical face à la Fiorentina (2-1), c'est sur le terrain que le quadruple Ballon d'Or a apporté sa réponse: une passe décisive, un but splendide et des fourmis dans les jambes.
En attendant, c'est sans lui et sans Ramos que le champion d'Espagne en titre reçoit Valence dimanche pour tenter de garder la tête du classement. "Nous espérons continuer comme ça. Notre début de saison est très bon mais nous savons que tout cela est très long", a prévenu Zidane, encensé ces derniers jours pour la qualité du jeu des Merengue. Et pour cause: cela fait désormais 69 matches officiels consécutifs que son Real marque au moins un but par match. Une incroyable série à poursuivre dimanche à Santiago-Bernabeu.
Atletico : mettre les voiles sans Griezmann
Antoine Griezmann aussi a connu des problèmes de discipline : l'attaquant français de l'Atletico Madrid a écopé d'un carton rouge pour avoir insulté l'arbitre lors de son premier match officiel de la saison, samedi à Gérone (2-2). Cela lui a valu deux matches de suspension et c'est sans lui que l'Atletico réalise son déplacement le plus lointain de sa saison en Liga, samedi aux îles Canaries à Las Palmas. Contraint et forcé, l'entraîneur Diego Simeone va revoir son animation offensive sans son meilleur buteur. Avec l'obligation de gagner pour lancer la saison des "Colchoneros".
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