Vilanova et le Barca, c'est fini
La conférence de presse n'aura duré que 5 minutes, le temps que Sandro Rosell, le président du FC Barcelone fasse une déclaration. Et confirme ce que tout le monde savait depuis quelques heures déjà : Tito Vilanova ne sera plus l'entraîneur du FC Barcelone."Après évaluation des résultats des examens de routine que Tito Vilanova a ubis cette semaine, s'est présentée la possibilité de suivre un traitement pour continuer à contrôler sa maladie, qui sera incompatible avec la poursuite de son travail d'entraîneur à partir de maintenant", a-t-il déclaré, sous les yeux de ses joueurs, Lionel Messi et Carles Puyol, le capitaine, en tête. Le président brésilien a exhorté tout le monde a respecté la vie privée de son désormais ex-entraîneur.
Alors que la nomination d'un successeur était pressentie, Sandro Rosell, a joué la montre en assurant que le nom du nouveau manager serait connu "probablement la semaine prochaine". La presse espagnole s'était faite l'écho en fin de journée de la possible nomination Joan Francesc Ferrer Sicilia, dit "Rubi". Arrivé au club en juin dernier en provenance de Gérone (D2) où il était entraîneur adjoint, cet homme de 43 ans avait intégré le staff de Vilanova en qualité de deuxième adjoint, derrière Jordi Roura. Si sa nomination se confirmait ce serait une nouvelle solution interne pour le FC Barcelone, un an après celle de Tito Vilanova, qui avait pris la succession de Pep Guardiola. Et un sacré pari. Pas aussi grand que le combat qui attend Vilanova qui va lutter pour la troisième fois contre son cancer.
La maladie plus forte
Avant la révélation de sa maladie, Tito Vilanova n'était "que" "l'homme du doigt". Celui qui avait vu d'un peu trop près les phalanges de José Mourinho lors d'un match retour de Supercoupe d'Espagne électrique entre le Barca et le Real. Pourtant, au moment de sa nomination le 27 avril 2012, le jour de l'annonce du départ de Pep Guardiola, tout le monde s'était félicité. Car son rôle auprès du "Philosophe" était bien plus important qu'il n'y paraissait. Les options tactiques c'était lui, le retour de Fabregas et de Piqué c'était lui aussi. La Catalogne s'était prise d'affection pour cet homme, encore plus après la tumeur de la glande parotide (la plus grosse glande salivaire) qui l'avait éloigné des terrains en 2011 quand il n'était que l'adjoint de Pep. Au moment de sa nomination, cette maladie n'était pas un obstacle pour le Barca, ni pour lui. Et durant huit mois, tout s'est bien passé. Messi & co régnaient sur la Liga (55 points sur 57 possibles lors de la phase aller, record). Jusqu'au 19 décembre 2012, jour où il a été opéré en urgence pour une rechute.
Il est revenu pour un match contre l'Espanyol le 6 janvier avant de s'envoler pour New York pour y poursuivre son traitement qui a pris fin en mars. Il est revenu au coeur du printemps, reprenant son poste occupé entre temps par son assistant, Jordi Roura. Le temps de se faire éliminer en demi-finale de la Ligue des Champions par le Bayern Munich et d'être sacré champion d'Espagne le 11 mai en égalant le record de points obtenus en Liga (100 points). Au moment du bilan de cette première saison, Vilanova avait affirmé sa volonté de poursuivre l'aventure. Ce désir a été brisé net par cette nouvelle rechute. Trop importante cette fois-ci. La page Vilanova se tourne au Barca.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.