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Zidane fait le bilan de sa première année d'entraîneur

Dans France Football, Zinédine Zidane est revenu sur sa première saison en tant qu'entraîneur sur le banc de la Castilla du Real Madrid. Entre des résultats décevants et la découverte d'un nouveau costume, celui du décideur, l'ancien international a évoqué tous les sujets, y compris la succession de Carlo Ancelotti. Oui il aurait accepté le poste si Florentino Pérez lui avait proposé, non ce n'est pas grave qu'il ne l'ai pas fait. Zidane veut continuer à apprendre et à prendre son temps.
Article rédigé par franceinfo
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L'entraîneur de la Castilla du Real Madrid, Zinédine Zidane

Le bilan de sa première année

"Comme joueur ou comme entraîneur, quand tu te fixes des objectifs et que tu ne les atteints pas, c'est négatif". Zidane n'a pas cherché à cacher son mauvais exercice sur le banc des jeunes du Real. L'objectif des playoffs pour la montée en deuxième division a été raté pour deux points. Mais malgré des mauvais résultats, le bilan est "positif". "Quoiqu'il arrive, il aurait été positif", assure Zidane qui pour la première fois était seul aux commandes d'une équipe après avoir été l'adjoint de Carlo Ancelotti pendant un an. D'ailleurs être adjoint ou numéro 1 "n'a absolument rien à voir". "Numéro 1, tu es le responsable. Tout passe par toi, tu prends toutes les décisions", explique-t-il. "Être entraîneur, c'est être seul".

L'apprentissage du métier d'entraîneur

Sur le terrain, Zidane maîtrisait tout. Sur le banc, il a du apprendre à ne plus être acteur. Il a commis des erreurs, dans "(ses) jugements, dans (ses) décisions sur tel ou tel joueur. Il a du apprendre à entraîner et à former puisqu'il était en charge d'une équipe de jeunes. "Il faut être les deux, et là réside toute la difficulté du poste. Il faut parfois se comporter plus comme un formateur que comme un entraîneur". Il a également appris à trancher. A dire les choses. "J'ai découvert que, pour le bien commun, il fallait savoir dire à des joueurs des choses qu'ils n'étaient pas prêts à entendre. Si tu es lisse avec tes gars, ça ne marche pas". Lui qui était si posé dans la vie s'est surpris "à crier dans un vestiaire à la mi-temps". "Un petit coup de gueule de temps à temps, quand c'est nécessaire, ça fait du bien à l'équipe".

La polémique du diplôme

Au coeur de l'automne, Zinédine Zidane s'est retrouvé au coeur d'une polémique. Le Real Madrid était accusé d'utiliser un prête-nom pour permettre à l'ancien international d'entraîner la Castilla sans diplôme. Une polémique qui a peiné "ZZ". "C'était injuste. Il y a des lois, des règles, et je ne suis pas passé outre. J'étais en train d'étudier pour mon diplôme et cela m'autorisait à entraîner". "Ce qui est dégueulasse, c'est de dire que, parce que je suis Zidane, j'ai passé outre le règlement", s'insurge-t-il. 

Les rencontres

Pour parfaire son enseignement, Zidane a voyagé et rencontré plusieurs entraîneurs. Pas n'importe lesquels : Philippe Montanier à Rennes, Marcelo Bielsa à l'OM, Pep Guardiola à Munich. "Tous m'ont dit d'être moi-même. De mourir avec mes idées, de ne copier aucun autre entraîneur, d'avoir mes propres principes". Du Catalan, il a retenu que "100% du travail sur le terrain se fait avec le ballon et qu'il a des rythmes spéciaux". Pendant un an, il a aussi eu le droit de regarder Carlo Ancelotti travailler. Il a été son adjoint au Real a a appris à son contact "que la relation avec le joueur est essentielle (...) Carlo est capable de frapper du poing sur la table, il l'a fait au Real, mais son idée de base est de mettre le joueur dans les meilleures conditions pour réussir".

Ancelotti et sa succession

C'est le gros morceau de l'interview. Zinédine Zidane a longtemps été en pole pour prendre la suite de Carlo Ancelotti. Mais finalement Florentino Pérez a choisi Rafael Benitez, conscient que Zidane n'était pas encore prêt pour ce poste ultra-médiatisé qu'est celui de coach du Real. Le départ de l'Italien a rendu triste Zidane pour qui Ancelotti a fait du "très bon boulot ici". Prendre sa succession n'est pas une chose qu'il a évoquée avec son président. Apprendre la nomination de Rafael Benitez n'a pas été une déception. "Si on ne m'a pas mis, c'est que l'on a estimé que ce n'était pas le moment". Mais si on lui avait proposé, il aura accepté. "Je suis professionnel, je ne vais jamais refuser un reto (défi en espagnol, ndlr)".

Zidane et le bonheur

A 43 ans, Zidane va attaquer sa deuxième saison sur le banc de la Castilla avec toujours le même objectif : les playoffs pour jouer la montée en Deuxième division. Cette première saison ne l'a pas dégoûté du métier de coach. Bien au contraire. "Je suis heureux d'être entraîneur. C'est un métier difficile, avec beaucoup de responsabilités. Quand mon équipe perd, c'est moi le responsable. Mais c'est ce que je voulais faire et c'est ce que je fais désormais".

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