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2 descentes en Ligue 2 au lieu de 3 ?

Des experts ont plaidé mercredi pour la restriction du système de promotion/relégation entre la Ligue 1 et la Ligue 2 de football afin de favoriser l'émergence d'un modèle économique performant en matière de gestion des stades, lors d'une table ronde organisée par le Sénat.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Radamel Falcao (Monaco) et Anthony Weber (Reims)

La mission d'information "sport professionnel et collectivités  territoriales" qui s'intéresse notamment au financement public des stades  utilisés par les clubs professionnels, a analysé les déboires de la  municipalité du Mans, confrontée à la chute sportive du club local après avoir  fait construire une enceinte neuve en partenariat-public-privé (PPP).

"Il faut pondérer l'aléa sportif", a plaidé Jean-Pascal Gayant, économiste  du sport à l'Université du Maine. "Le principe de promotion/relégation qui  régit les ligues européennes justifie le financement des stades par les  collectivités territoriales. Plus on va vers un financement privé, plus il peut  être opportun de restreindre les relégations afin de sécuriser les  investissements. C'est un curseur à positionner. C'est de la responsabilité de  la Ligue", a-t-il souligné.

Un avis partagé par Damien Rajot, directeur opérationnel de Vinci Stadium,  concessionnaire du MMArena du Mans. "Le passage de L1 à L2 est extrêmement  complexe. Les charges restent mais les recettes chutent", a-t-il relevé en  proposant par exemple d'étudier la possibilité "d'aider financièrement les  clubs qui descendent". 

Lens, Strasbourg, les contre-exemples

"Le sport, c'est du temps court. La construction d'un modèle économique  d'un stade, c'est du temps long, a-t-il ajouté. La chute sportive du club du  Mans a été très rapide alors que le stade était à peine là". Concessionnaire de l'Allianz Arena de Nice, Vinci a plaidé, par la voix de  son directeur, pour la mutualisation régionale des stades dans un pays "qui a  la chance d'avoir deux championnats de haut niveau, le football et le rugby".  Ainsi, la nouvelle enceinte niçoise accueille des rencontres de rugby du Racing  Club de Toulon. 

Invité de la table ronde, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel  Aulas ne s'est pas opposé à une modification du format de la L1 mais a souligné  que l'incertitude sportive avait été prise en compte par les investisseurs du  nouveau stade de Lyon, le premier construit en France avec des fonds privés.

"Evidemment que l'on a pris en compte l'aléa sportif. Tous ces gens qui  investissent (dans le stade de Lyon) nous ont imposé un certain nombre  d'hypothèses qui tiennent compte d'une utilisation du stade qui n'est pas  seulement par le club résident." M. Aulas, citant l'exemple de Lens et de Strasbourg, respectivement en L2  et National et qui affichent d'excellents taux de remplissage, a également  estimé que les modèles économiques des stades n'étaient pas reproductibles mais  "dépendaient de leur bassin de population".

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