Abidal : "je suis prêt, j'ai envie"
Quel bilan tirez-vous de la préparation?
Eric Abidal : "Ce fut un très bon mois de travail, pour l'adaptation des étrangers, la mise en place de l'équipe. Mais c'est court pour trouver des automatismes. La victoire contre Tottenham (5-2) a résumé notre préparation: bien physiquement et efficace. A titre personnel, la reprise en compétition avec le Barça, en fin de saison dernière, était un objectif. Ici, mes séances ont été allégées au début. Mon corps a bien résisté. Je suis très content. Je suis prêt, j'ai envie. J'essaie de le montrer sur le terrain.
Etre nommé capitaine pour votre retour, est-ce une pression?
E A : Non, mon statut a changé depuis 2000. A plus de 33 ans, je dois assumer mon rôle et suis prêt à le faire. J'en ai parlé avec l'entraîneur. Depuis le début de ma carrière, je suis tourné vers les autres. J'ai choisi un sport collectif pour ça. J'aime donner, sans forcément recevoir. Si les autres sont bien, si on gagne, alors, je serai très bien. C'est aussi bien d'être un relais entre Français et étrangers.
Avez-vous craint de ne pas trouver un club cet été?
E A : Je sais ce que j'ai vécu, je connais mon corps. Il n'y a pas de problème. J'ai voulu continuer pour cette raison. Mais lors de ma dernière conférence de presse avec le Barça, le club a, entre guillemets, laissé un doute sur ma santé, en ne renouvelant pas mon contrat et en me proposant de m'entraîner avec les jeunes. Le doute s'est installé à ce moment-là. J'ai donc voulu mettre mon futur club dans de bonnes conditions. Après une visite médicale parfaite, un check up aux Etats-Unis et le feu vert du médecin qui me suit depuis deux ans, il n'y avait pas de problème.
N'y avait-il que Monaco?
E A : J'avais plusieurs solutions. La belle histoire était de revenir à Monaco. Beaucoup de supporters m'ont suivi. Ce club m'a permis de connaître la L1, la C1 en sortant de DH. C'était mon choix n°1 en espérant pouvoir lui rendre ce qu'il m'a donné voici 13 ans.
L'objectif Ligue des champions est-il trop élevé?
E A : Non. Il ne faut pas se le cacher. Mais il faut se donner les moyens de nos ambitions. La saison sera compliquée. Vu notre recrutement, on sera attendus. On sera parfois favoris. Mais en football, ce mot n'existe pas.
Le projet est ambitieux. L'êtes-vous autant, jusqu'à retrouver les Bleus?
E A : Pour espérer revenir en équipe de France, ça passe par des étapes, faire des matches. Une qualification importante et un Mondial se profilent. Il serait bien que ce soit un objectif. Mais je n'aime pas parler trop vite. Je veux prouver avant de penser à postuler.
En avez-vous parlé avec Didier Deschamps?
E A : On a parlé de la santé, comment je me sentais. Sans évoquer la sélection. Ce n'est pas le moment. Le sélectionneur est intelligent. Il regarde la globalité plus qu'un choix individuel et peut faire des choix importants. Je me tiens prêt. Si ça arrive, tant mieux. Sinon, comme un jeune, je continuerai à travailler.
Pas de retraite en vue alors...
E A : Tout dépend de cette saison. Ma volonté est de pouvoir jouer, tout donner et tenter de gagner des trophées. Les choses viendront naturellement. Je ne peux pas annoncer que c'est ma dernière saison. C'est un état d'esprit. A partir du moment où mon corps me permet de jouer, je continuerai".
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