Agacé par les journalistes, Marcelo Bielsa revient sur sa démission de l'OM
Ambiance tendue du côté de Lille. Alors que les débuts de Marcelo Bielsa sont compliqués dans le Nord avec une seule victoire en six journées de championnat et une peu flatteuse 17e place, le technicien argentin est dans l’œil du cyclone. Présent en conférence de presse mercredi, Bielsa est apparu particulièrement agacé. La faut à plusieurs journalistes qui ont évoqué l'éventualité d'une démission du coach de 62 ans, faisant notamment allusion à son départ précipité de Marseille à l’été 2015. Une remarque peu appréciée par El Loco qui, le visage marqué par la colère, s’est alors lancé dans une longue tirade pleine d’agacement.
"Je ne démissionnerai pas, je ne renoncerai pour aucune raison. (…) La seule possibilité pour que je cesse de travailler ici, c'est que je sois démis de mes fonctions. Et ça, ça ne dépend pas de moi. Il n'y absolument aucune possibilité que je renonce à mon poste. Affirmer cela, c'est un acte d'imprudence. J'ai une conviction tellement forte sur ce projet. Pour ce qui dépend de moi, je vais continuer de travailler avec davantage d'efforts tous les jours. Je ne m'en irai pas d'ici même si nous devons lutter pour le maintien tout le championnat." Devant l’insistance des journalistes, Marcelo Bielsa en a profité pour remettre une couche sur le traitement médiatique dont il estime faire l’objet depuis son arrivée dans le Nord, lâchant à l’un des journalistes présent dans la salle : "Votre compagnie est souvent méprisable".
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Marcelo Bielsa, toujours agacé, en a profité pour revenir sur son départ précipité de l’OM à l’été 2015. "Un ancien dirigeant a dit que j’avais quitté le club parce que j’étais écrasé par la pression. Quand je suis parti, ce dirigeant était alcoolisée après le match (face à Caen). Il a commencé à crier devant mes collègues "Mexico, Mexico !" Il faisait allusion à la possibilité pour moi de prendre la sélection du Mexique (…) Tout le monde se souvient des vraies raisons" Les vrais raisons : aucune histoire de pression mais bien d'argent. "Trois jours avant le début de la saison, l’avocat de la propriétaire, un monsieur russe, et Philippe Perez m’ont dit : "On va vous retirer 10% sur votre contrat, sans argument. Ne vous inquiétez pas, ce n’est pas contre vous, on retire aussi cette somme à vos collègues". Je leur ai dit, vous êtes certains ? Vous représentez le propriétaire et le président de l’OM ?» Je leur ai dit merci et au revoir. Et je suis parti." El Loco n’est pas content.
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