Antonetti: "Peut-être 8 mois pour remonter la pente"
Q: Quel est votre sentiment après cette quatrième défaite en cinq matches ?
R: "On est dans le dur, je ne pensais pas que notre début de saison serait si compliqué. Mais cela ne sert à rien d'extrapoler, de faire cent mille analyses qui ne servent à rien. Il faut regarder ce qui a marché et quand. Quand on a été bons à la récupération, quand on a préparé nos actions et qu'on ne s'est pas précipités. Il faut revenir à ça, notamment beaucoup plus de simplicité dans le jeu. Quand on se précipite, on tombe dans le piège de l'adversaire. Il faut plus de clairvoyance et de patience. Ce match a été très particulier avec une bonne entame et un souci de bien faire vite déréglés par trois-quatre pertes de balle qui ont plombé la confiance. Après, tout le monde s'est caché. Et Traoré met deux buts d'extra-terrestre. On aurait pu et dû revenir si on avait été plus simples dans le jeu. Il fallait faire des décalages, ce soir on a fait du pousse-ballon."
Q: La solution, c'est de se réfugier dans travail ?
R: Oui, mais on le fait tout le temps, travailler. La morosité n'a jamais fait avancer un club, et je ne vise pas spécialement la presse. Car on doit être plus en confiance, et c'est d'autant plus important pour ce groupe-là. Il faut retrouver de la confiance à travers les entraînements, de la disponibilité, de la simplicité et de l'aggressivité à la récupération. Cela a marché deux saisons de suite et longtemps, même si nos fins de saison ont freiné ça. Il y a des choses à changer, sûrement des têtes à changer car les places ne sont pas dévolues à quiconque, même si notre effectif est resserré. Mais il va falloir 6 mois, peut-être 8 mois pour remonter la pente, cela ne se fait pas en 15 jours."
Q: Pensez-vous qu'on vous laissera le temps de remonter la pente ?
R: "Je sentais qu'on allait me poser la question, mais je la voulais un peu plus directe. Vous vous trompez d'interlocuteur, je ne peux pas me virer tout seul. Moi, je mets le bleu de chauffe et je travaille. Mais il faut trouver des solutions, cela peut être une solution... Je crois au travail, j'y mets tout mon coeur mais ce n'est pas suffisant. Mais ce sont des questions qui ne m'appartiennent plus. Démissionner ? Jamais. J'ai connu des moments difficiles, je les ai surmontés et en suis sorti plus fort."
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