Auxerre cartonne, Rennes cale, Brest piétine
Les Rennais restaient sur une sortie détonante la semaine précédente à Sochaux, où ils avaient inscrit six buts ! Mais cela était peut-être un feu de paille puisqu'il semble qu'ils aient un peu plus de mal sur leur terrain de la route de Lorient et même de façon générale, dans l'animation offensive. L'euphorique attaque Rouge et Noir - 18 buts en 8 journées de L1, 32 pour les 13 matches toutes compétitions confondues ! - a cette fois-ci dû jouer des coudes pour forcer le passage. Dans une partie plutôt équilibrée, les Stéphanois souvent maladroits en attaque ont cette fois crânement tenté leur chance, avec Kitambala et Aubameyang, et un bon Lemoine à la baguette. Les Stéphanois ont ainsi souvent construit le jeu, face à des Rennais partant en contres, du moins en début de match. La sortie du défenseur Boye (20) a même laissé les Bretons déboussolés quelques minutes, avant que, progressivement, leur jeu ne se remette en place. Côté Rennais, Pitroipa a encore une fois porté son équipe, en créant les situation de danger dans le camp des Verts. Les Rennais ont ouvert la marque peu avant la pause sur un une-deux entre Pitroipa et Féret à l'entrée de la surface stéphanois. Le Burkinabé alignait Ruffier qui repoussait le ballon sans pouvoir le bloquer et le repoussait dans les pied de Hadji qui avait bien suivi et finalement fusillait le gardien des Verts.
Pour une fois un peu plus disciplinée en défense, l'équipe de Saint-Etienne a continué à pousser pour revenir au score et obtenir un nul logique. Elle devait le faire sur un débordement rondement mené sur le flanc gauche par Lemoine qui adressait un centre au cordeau. Aubameyang plaçait sa sa tête pour remettre les deux équipes à égalité (1-1, 56). De l'engagement, de la technique, des idées: Saint-Etienne a retrouvé des couleurs en Bretagne et visiblement va mieux Et après avoir évité in extremis une 4e défaite d'affilée en milieu de semaine face à Toulouse, les joueurs de Christophe Galtier sont finalement allés chercher leur point du nul. Ce qui est rassurant pour eux. Mais dommage peut-être pour Rennes qui avait là l'occasion de s'inviter dans le trio de tête.
Signés Oliech
Cueillis à froid par un but de Maïga dès la 2e minute, les Auxerrois se trouvaient très rapidement dans la difficulté et on ne leur donnait guère de chance d'inverser la tendance. Amorphes dans le jeu, peu convaincants dans leurs action offensives, battus dans les duels, ils subissaient l'impact d'une équipe sochalienne beaucoup mieux en jambes et qui, avec son trio Boudebouz, Martin, Anin, portait le danger sur les buts de Sorin. Les Auxerrois qui pèchent surtout par un manque de finition depuis les trois derniers matches, semblaient avoir du mal à se trouver et à se projeter vers l'avant, et lorsqu'ils parvenaient leurs actions n'étaient pas aboutis.
Et puis, comme un miracle, changement de registre après la pause. Sans doute leur entraîneur Laurent Fournier a-t-il su trouver les mots justes mais les Bourguignons sont revenus avec de bien meilleures intentions et surtout une envie de s'en sortir. Ce fut Alain Traore, le plus régulier dans la performance sans doute du côté de l'AJA qui sonna la charge à la 51e minute. Ensuite, alors que c'était au tour des Sochaliens de ne plus être en rythme, cédant physiquement au fil des minutes, Denis Oliech connut un jour de grâce. En un quart d'heure le Kényan fit valoir sa vitesse pour ouvrir des brèches dans des actions offensives enfin couronnées de succès, pour tromper trois fois le pauvre portier sochalien Richert. La défense doubiste n'était certes pas exempt de tout reproche et l'attaquant de l'AJA était en réussite (1 but depuis le début de la saison, 3 dans ce seul match !) dans cette rencontre, mais ce renversement de situation permettait aux Auxerrois de l'emporter sans souffrir. Et leur donnait des espoirs pour la suite. A Sochaux, après six buts encaissés la journée précédente contre Rennes, quatre cette fois-ci et une place peu enviable de moins bonne défense, Bazdarevic va devoir très vite trouver des solutions.
En bas de tableau on n'y voit pas tellement plus clair après le nul poussif entre Brest et Ajaccio. Leur rendez-vous dominical a laissé l'image de deux équipes peinant à jouer vers l'avant, et s'attachant avant tout à préserver leurs buts. Les Bretons avaient bien cru avoir fait le plus dur en ouvrant le score à l'heure de jeu. Nolan Roux, sur un corner de Licka, débloquait le tableau d'affichage d'une tête piquée hors de portée du portier corse, pour le plus grand soulagement du stade Francis-Le-Blé (1-0, 61). Mais l'avantage pour les Bretons était de courte durée car sur un ballon en retrait mal dosé de Makonda vers Elana, Socrier se montrait le plus vif et piquait le ballon par-dessus le gardien brestois (1-1, 66).
Les joueurs du Finistère ont bien a bien tenté de forcer la décision en occupant le camp corse, mais sans grande imagination. Au final, le 6e nul en huit matches pour Brest (le 4e en 4 réceptions), et des inquiétudes partagées dans les deux camps. Les prochaines journées pourraient être pénibles.
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