Avant Lyon-Angers, Jean-Michel Aulas met la pression sur Hubert Fournier
Dimanche 8 novembre dernier, malgré sa défaite à domicile face au Zénith Saint-Pétersbourg en Ligue des Champions en milieu de semaine, l’OL la sourire. La cause ? La victoire 3-0 (triplé d’Alexandre Lacazette) pour le dernier derby à Gerland face à Saint-Etienne. Depuis, les Gones ont enchaîné trois défaites et un match nul à Nantes mardi. Ils ont aussi abandonné la deuxième place de Ligue 1 et les compétitions européennes pour la saison en cours. Un homme est au cœur de la tempête, Hubert Fournier.
Fournier: "En voie de cicatrisation"
Interrogé par nos confrères d’Eurosport, le Président Jean-Michel Aulas a laissé planer le doute quant à un possible licenciement de son entraîneur. Arrivé de Reims à l’été 2014, l’Auvergnat avait fait des miracles l’an dernier en amenant son équipe jeune et inexpérimentée à une superbe deuxième place du championnat tout en titillant l'ogre parisien. Oui mais voilà, à Lyon, l’été a été mouvementé et l’automne est morose. Et même s’il estime sa formation "en voie de cicatrisation", Fournier doit savoir que ce n’est pas forcément un point de vue partagé par son Président. "Nous avons tout de même un entraîneur qui perd trois matches en une semaine et une équipe qui se délite", évoque Jean-Michel Aulas à Eurosport en référence aux défaites face à Nice (3-0), La Gantoise (1-2) et Montpellier (2-4). Soufflant le chaud et le froid, "JMA " explique dans un premier temps que changer d’entraîneur "a plus de chances de faire du tort au club" puis qu’il "ne resterai pas prisonnier de [ses] principes si les choses vont plus mal".
Angers, un adversaire direct
Autrement dit, une défaite face à Angers, devenu de facto un adversaire direct, en match décalé de la 17e journée de Ligue 1 mettrait Fournier en danger alors que sa formation est "au bord du précipice" selon Jean-Michel Aulas sur Eurosport. Avec le classement ultraserré de cette mi-saison (cinq points entre le 3e Angers et le 11e Nantes), une nouvelle défaite pourrait faire un peu plus reculer Lyon. D’autant plus que le PSG se dressera devant l'OL dans une semaine. Pas l’assurance de sortir du Parc avec les trois points. Avec cette échéance, le duel face à Angers revêt une importance plus capitale encore.
"Je dois avouer que j'ai tendance à préserver l'identité technique de mon équipe et donc le coach en place. Il faut dépasser l'événement. Je dois prendre les meilleures décisions, pas les plus superficielles, quels que soient les avis des médias ou du café du commerce", détaille Aulas. Comprenez qu’il ne prendra pas de décision à la légère et sûrement pas sous la pression de la presse ou des supporteurs. Mais si je dois licencier un coach parce que c'est dans l'intérêt de mon club, je le ferai." Le chaud et le froid encore. Présent à Nantes alors que ce n’était pas prévu, le Président de l’OL a aussi tenu à soutenir ses joueurs lors de la collation de vendredi. Une manière de montrer que le club ne tangue pas ou d'éteindre l'incendie ?
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