Barton fait monter la pression autour de ses tweets
A Marseille, les parapluies commencent à sortir. Interrogé sur les propos tenus par son joueur sur Twitter, Elie Baup, l'entraîneur de l'OM, s'est borné à déclarer: "Barton reste l'unique responsable de ses actes et de sa communication". Benoît Cheyrou, le milieu de terrain olympien, a rappelé que "chacun est libre de dire ce qu'il veut mais pour moi on représente le club et on se doit d'être exemplaire". Arrivé sur la Canebière avec la réputation d'un joueur violent, qui lui avait d'ailleurs coûté 12 matches de suspension qu'il a finis de purger à Marseille ou lui avait valu 2 mois et demi de prison, l'Anglais n'a que rarement été dans l'excès sur le terrain jusque-là. Mais sur Twitter, il s'illustre beaucoup plus avec plus de 2 millions d'abonnés sur son compte.
Après avoir échangé des propos acerbes avec le journaliste Pierre Ménès, Joey Barton a cette fois pris pour cible le défenseur du PSG, Thiago Silva. En l'accusant d'être une "mauviette", "gros", "surcôté", ou encore un "ladyboy", l'Anglais a fait réagir beaucoup de monde. Le Brésilien avait déjà répondu lors de la conférence de presse d'avant-match de PSG-Barcelone: "Comme personne ne parle de lui, ça le distrait peut-être de baver sur de grands joueurs pour qu'on sache qu'il existe", refusant de citer son nom. Et ça, Joey Barton n'a pas apprécié, postant sur son compte: "Deux questions pour Thiago Silva. Premièrement, pourquoi TU parles de MOI dans ta conférence de presse avant PSG-Barça ? Très bizarre. Deuxièmement, vas-tu ou t'es-tu fait opérer ? #transsexuel"
Une action judiciaire du PSG ?
Ces propos ont valu deux communiqués. L'un émanant du PSG: "Des propos inacceptables ont été tenus par Joey Barton (...) Ces attaques sont graves et dépassent la simple joute verbale", écrit le PSG sur son site, ajoutant: "Les dirigeants du club, les joueurs et le staff technique, solidaires de Thiago Silva, ne sauraient accepter de tels propos. Ils réaffirment leur attachement sans faille aux valeurs de respect qui devraient être la règle de notre sport. Thiago Silva et le Paris Saint-Germain se réservent le droit d'intenter toute action qu'ils jugeront nécessaire". Le deuxième est venu du Paris Foot Gay, association qui lutte contre l'homophobie dans le football, et qui a jugé ces propos homophobes: "Le footballeur de l'OM, a traité Thiago Silva (Paris SG) de 'pussy' (mot qui désigne le sexe féminin en anglais, ou qui veut dire 'mauviette', ndlr), puis de 'ladyboy', s'appuyant sans doute sur le stéréotype liant le Brésil au transsexualisme. Être une idole du football n'excuse rien et devrait, au contraire, responsabiliser les joueurs sur l'impact de leurs propos sur le public (jeune notamment)". Selon 20 Minutes, qui a contacté le Conseil national de l'Etique, ce dernier ne devrait pas se saisir de l'affaire. Mais la Ligue de football professionnel (LFP) lui a transmis le dossier.
Après la performance de Silva contre les Barcelonais, Joey Barton avait twitté: "Thiago Silva a réalisé la grosse performance de sa carrière. Quel jour pour dire qu'il était surcôté. Avec le recul, j'aurais dû attendre." Il semblerait que de plus en plus de gens pensent qu'il devrait attendre avant de parler.
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