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Ben Arfa, l’enfant terrible du foot français

La carrière d’Hatem Ben Arfa pourrait se résumer à ces nombreux clashs, divorces et mésententes au sein de l’ensemble des clubs dans lequel il est passé. Le jeune homme de 28 ans incarnait pourtant, avec Karim Benzema, l’avenir de l’attaque française. Au talent indéniable, sa carrière a des airs de gâchis. Et s'il a décidé de ne pas arrêter sa carrière, la suite semble bien mal embarquée...
Article rédigé par Mathilde L'Azou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Hatem Ben Arfa a fait ses premiers pas dans le milieu du football à l’âge de sept ans. C’était au club de Voltaire Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), et le jeune d’alors pouvait enfin faire comme son père, Kamel, ancien footballeur international tunisien. Tout est allé très vite pour ce milieu de terrain, qui a passé trois années à Clairefontaine, avant de partir, à quinze ans seulement, pour le centre de formation de l’Olympique Lyonnais.
Rapidement, on le considère comme le successeur de Florent Malouda, et il reçoit à l’issue de la saison 2007-2008 le titre de « Meilleur joueur espoir » lors de la remise des Trophées UNFP du football.

Le talent d’un joueur peut être molesté par le caractère de celui-ci, et ça a été le cas pour Hatem Ben Arfa, qui s’est fait remarquer, tout au long de sa carrière, pour ses clashs à répétition. Déjà en 2008, alors qu’il n’avait que 21 ans ; le milieu de terrain s’engage avec l’Olympique de Marseille au terme d’un divorce avec son club de formation. La commission juridique de la Ligue professionnelle de football avait du s’emparer de l’affaire afin d’homologuer le transfert.

Refus de rentrer en jeu et divorce houleux

Sous les couleurs de Marseille, sous les ordres d’Eric Gerets il joue en numéro 10, derrière l’attaquant de pointe, et brille par sa vitesse et son talent. Mais il passera rapidement sur le banc de touche. Mais, outre des altercations avec ses coéquipiers Djibril Cissé et Modeste M’Bami, il refuse de rentrer en jeu lors du derby OM-PSG (défaite 4-2). Le motif : Ben Arfa se plaint de son statut de remplaçant.

Sous l’ère Deschamps, on l’autorise à chercher un nouveau club, puisque le joueur marseillais est désormais sur le banc de touche. En Ligue Europa, lors d’un match contre le Benfica Lisbonne, il parvient à se faire expulser vingt secondes après son entrée en jeu, pour avoir frappé un adversaire. En 2010, Ben Arfa ne veut plus rester à l’OM, et le fait savoir en partant s’entraîner seul en région parisienne, dans l’attente d’être transféré à Newcastle.

Parti en Angleterre, Ben Arfa réussit à marquer dès sa première titularisation, face à Everton. Un mois après sa première rencontre officielle avec le club anglais, il sort sur civière contre Manchester City, après avoir été victime d’un tacle de De Jong. Double fracture du tibia-péroné, six mois d’indisponibilité. Il ne reprendra l’entraînement qu’en avril, mais une rechute le mois suivant lui fait perdre espoir de jouer cette saison. En juillet 2011, c’est cette fois là cheville qui est touchée, ce qui le retardera dans sa préparation.

"Pas digne de l'équipe"

En 2012, il marque un but incroyable lors d’un match de Coupe d’Angleterre, au terme d’un festival technique face à plusieurs joueurs. Ce but fera partie des dix nommés pour le prix Puskás de la FIFA.
En froid dans tous les clubs dans lequel il passe, le jeune homme de 27 ans est prêté à Hull City la saison dernière. Mais dès décembre, il quitte le club, en désaccord avec l’entraîneur. Steve Bruce dira d’ailleurs qu’il n’était « pas digne de l’équipe ».

Libéré par Newcastle, Ben Arfa tente donc de rebondir à Nice, où Claude Puel lui tend la main. Mais la FIFA n’homologue pas le transfert, et ce qui sonnait comme une seconde chance pour l’enfant terrible du foot français, signe désormais le coup d’arrêt d’une carrière qui risque d'avoir du mal à repartir la saison prochaine. S'il retrouve un club...

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