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Ben Khalfallah: "Ca fait grandir, des saisons comme ça"

Lucide sur la saison en demi-teinte qu'il vit à Bordeaux, le milieu offensif tunisien Fahid Ben Khalfallah estime "avoir grandi" dans la difficulté, pensant avant tout au maintien avant d'affronter samedi son ancien club Valenciennes où il espère vivre "un retour gagnant".
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Q: Quel sera le visage de Bordeaux dans le Nord ?
R: "Je ne sais pas. On est capable de faire de très belles choses et des choses catastrophiques. Depuis trois matches, c'est mieux. Monaco (0-1) reste une énigme. Le contenu n'est pas mauvais car on a fait des matches pires que ça mais on a joué contre une équipe qui n'a frappé qu'une fois au but et nous, on a eu sept, huit occasions. Il nous a manqué ce côté tueur dans la surface. C'est notre faute si on n'a pas gagné, c'est qu'il y a des manques".

Q: Bordeaux est-il à sa place au classement ?
R: "Oui je pense. Par rapport à l'effectif, à la qualité, honnêtement non. Par rapport à ce que l'on montre cette saison, oui. On est trop irrégulier. Ce qui est énervant c'est qu'à chaque fois qu'on a joué contre les premiers, ils ne nous ont jamais été vraiment supérieurs. Maintenant, on a perdu tellement de points contre les équipes à notre portée comme Monaco, Caen, Brest, Lens. Si on marque les points à chaque fois... Mais avec des +si+, on refait le monde et Ben Ali serait encore là !"

Q: Qu'espérez-vous de cette fin de saison ?
R: "Il faut déjà assurer le maintien car ça peut aller tellement vite. On ne sait jamais ce qui peut se passer. Il y a une année, Strasbourg était descendu alors qu'ils étaient dans les dix premiers toute la saison. Tant que ce n'est pas assuré... Il y a deux semaines, c'était la crise, la fin du monde, on ne parlait que de ça, tout le monde avait peur. On a gagné deux matches, on a commencé à voir l'Europe et il suffit de perdre un match pour en reparler (du maintien, ndlr). Il faut arrêter de calculer car à chaque fois on s'est planté. Quand le maintien sera assuré, on verra ce qui est encore jouable. La sixième place, elle l'est et si, par bonheur, elle est européenne, cela peut rendre la fin de saison excitante".

Q: Jusqu'à présent, elle ne l'est pas beaucoup...
R: "Non. Quand on vient dans un club comme Bordeaux, c'est la Ligue des Champions que l'on vise et on est loin de cet objectif. Ce n'est pas la plus belle saison que les joueurs ont passée, mais il y a des saisons comme ça où ce n'est pas évident. Il faut s'en servir, ça fait grandir aussi. La vie, ce n'est pas tout beau, tout rose. Dans certains clubs, comme à Paris, cela fait des années que ça se passe comme ça. Il y a des gros clubs qui connaissent des saisons plus délicates".

Q: Un petit pincement au coeur avant de retourner à Valenciennes ?
R: "Je n'y ai passé qu'un an, ce n'est pas comme si j'y avais passé sept ou huit ans. C'est mieux de repartir là-bas où je pense avoir laissé une bonne image plutôt que dans les clubs où elle est un peu plus contrastée. J'ai passé une superbe saison là-bas, autant humainement que sportivement, j'ai gardé pas mal de contacts. Je sais comment on va être reçu là-bas, ils vont nous rentrer dedans. Ils ne lâchent rien, c'est une équipe qui joue énormément au ballon, ils ont un projet. J'espère que ce sera un retour gagnant".

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